Les uchronies, dystopies ou utopies sont en vogue à la télévision et certaines séries du genre sont un bon moyen de dénoncer des systèmes de pouvoir et des politiques anciennes et modernes tout en mettant en lumière des années de discrimination et de répression historiques envers les minorités. Des séries poignantes, telles que Hollywood, The Plot Against America, Watchmen, Lovecraft Country ou La Révolution, poussent à la réflexion et proposent une revisite de l’histoire qui fait terriblement écho à notre société actuelle.
Watchmen
Une seule saison de l’adaptation des comics d’Alan Moore et Dave Gibbons par Damon Lindelof aura suffi à sensiblement marquer son époque. Aussi respectueuse du matériau d’origine que percutante dans son propos revisité, Watchmen, diffusée sur HBO outre-Atlantique et sur OCS en France, met en scène des super-héros considérés comme des hors-la-loi dans une Amérique alternative. L’héroïne Angela, campée par l’excellente Regina King, est au cœur d’une lutte politique mêlant suprémacistes blancs et violences policières avec comme origine un fait historique réel et méconnu : le massacre de la communauté afro-américaine de Tulsa en Oklahoma en 1921 par des personnes blanches, dont certains membres du Ku Klux Klan.
La revisite historique de Damon Lindelof est poussée à son paroxysme dans le foudroyant sixième épisode dans lequel Angela, sous l’emprise de la drogue Nostalgia, revit les souvenirs de son grand-père Will Reeves. Ce long flashback en noir et blanc psychédélique, déroutant et insoutenable retrace les débuts héroïques de Hooded Justice, dont l’origin story n’était pas dévoilée dans les comics, et les prémices des Minute Men avant la relève des Watchmen. On assiste au lynchage de la communauté afro-américaine dans les années 30 et à l’ascension du premier super-héros que Lindelof a voulu noir et bisexuel. Son costume prophétique est le reflet du combat des opprimés contre un système politique meurtrier et des dérives abjectes du pouvoir en place.
Damon Lindelof a donc profité du flou autour de l’identité de Hooded Justice dans les comics pour renverser les codes et a fait des tensions raciales le thème central de la série. Il choisit de faire de la lutte des minorités le fondement de la nature même d’un justicier masqué américain, qui est habituellement blanc et censé représenter "les valeurs patriotiques" des États-Unis. Watchmen est plus qu’une série de super-héros fantastique, elle est un véritable étendard de la justice sociale et raciale qui a fait terriblement écho aux événements actuels et aux violences policières aux États-Unis. La réalité a même rejoint la fiction au regard de certaines images médiatiques glaçantes postées par Damon Lindelof sur son compte Instagram.
Hollywood
Mini-série de Ryan Murphy disponible sur Netflix, Hollywood nous ramène à l’âge d’or du cinéma américain et met en scène des protagonistes ambitieux qui rêvent de se faire une place au soleil dans une industrie faite de strass et de paillettes mais surtout discriminante et laissant peu de place aux minorités. Bien moins violente et cynique que ses précédentes séries, Hollywood partage tout de même cette rage de vaincre et cet engagement politique de Ryan Murphy à faire briller les communautés oppressées. Rendant hommage au cinéma et s’inspirant de faits historiques réels dans les années 1940 après la Seconde Guerre mondiale, le showrunner et son partenaire Ian Brennan ont privilégié une vision optimiste et bienveillante de cette époque.
Cette proposition singulière, voire discutable pour certains, est un véritable pamphlet pour la visibilité des minorités et une revanche délicieuse contre les injustices sociales et des décennies d’oppression dans un milieu malsain d’entre-soi populaire. Dans le monde d’Hollywood de Ryan Murphy, les stars réelles de l’époque n’auraient pas eu à subir le rejet du milieu et l’intolérance de la société. Ainsi, Rock Hudson (Jake Picking) peut vivre son homosexualité au grand jour, Anna May Wong (Michelle Krusiec) n’a pas été victime du code Hays en raison de ses origines chinoises, Camille (Laura Harrier), jeune actrice afro-américaine peut briller aux Oscars et Ellen (Holland Taylor) peut être à la tête d’un des plus grands et prolifiques studios de la ville.
Naïve au premier abord avec un véritable happy end, Hollywood n’en reste pas moins une création de Ryan Murphy qui ne peut s’empêcher d’égratigner la part d’ombre de l’industrie avec une certaine émotion et une verve acerbe. Elle revient notamment sur l’utilisation des corps à travers les violences sexuelles subies par de jeunes acteurs abusés par leurs agents ou l’histoire remaniée de Scotty Bowers, un pompiste qui utilisait sa station-service comme plaque tournante de prostitution. Le juste équilibre entre la réhabilitation des figures oppressées et la critique acerbe des coulisses de cet âge d’or du cinéma américain a fait de Hollywood une série utopiste et inclusive qui mérite le coup d’oeil et qui permet de lever le voile sur des histoires peu ou pas assez connues du grand public tout en interrogant le milieu pour faire évoluer les mentalités et les représentations.
The Plot Against America
The Plot Against America est l’adaptation du roman de Philip Roth, une uchronie imaginée à partir de la véritable histoire de Charles Lindbergh, un célèbre aviateur considéré comme un héros et ouvertement antisémite lors de la Seconde Guerre mondiale. David Simon et Ed Burns, déjà derrière la culte The Wire, dressent dans cette mini-série le portrait d’une Amérique à la dérive si Charles Lindbergh avait remporté les élections présidentielles contre Franklin Roosevelt en 1940. A travers la descente aux enfers d’une famille juive sujette à la discrimination, The Plot Against America dépeint un pays en proie au nazisme et aux revers politiques dévastateurs d’un homme porté en étendard des valeurs de l’Amérique.
La mini-série est un récit glaçant qui fait écho aux dérives politiques actuelles aux Etats-unis, comme l’a indiqué David Simon à AlloCiné : "Quand Obama venait d’être ré-élu, on m’avait proposé d’adapter The Plot Against America en série mais j’ai refusé car je ne voyais pas du tout comment cela pouvait intéresser qui que ce soit, nous vivions dans une ‘autre’ Amérique. Mais plus aujourd’hui. Oui, plus que jamais il nous faut parler des risques des dérives politiques qui se multiplient un peu partout dans le monde". Difficile de ne pas penser à Donald Trump lorsque l’on assiste à l’ascension de Charles Lindbergh, qui fait de la communauté juive la coupable de la guerre, jusqu’à la Maison Blanche dans The Plot Against America.
Le parallèle se fait surtout sur les discours que les deux tiennent. Si dans la vraie vie, Charles Lindbergh n’était pas un candidat à la présidence des États-Unis, il n’en était pas moins une figure d’un mouvement fasciste contre l’intervention américaine dans la Seconde Guerre mondiale et du comité "America First" qui faisait passer les intérêts des américains - sous-entendus blancs - en premier, comme le fait Donald Trump aujourd’hui. David Simon a souhaité faire de The Plot Against America un brûlot politique fort contre le racisme, l’antisémitisme et les dérives gouvernementales mais surtout un message d’avertissement sur les capacités humaines à commettre les mêmes erreurs : "Il faut montrer les risques qu’il y a à croire en ces célébrités et à les élire à la tête de tel ou tel pays. […] C’est un véritable danger de croire en ce genre de ‘héros’ ayant des visions aussi extrêmes".
Hunters
Produite entre autres par Jordan Peele, la série pop et tarantinesque Hunters suit une bande de chasseurs de nazis dans les années 1970 aux États-Unis à la recherche d’anciens dignitaires du IIIe Reich complotant pour instaurer un nouveau régime. Bien qu’il ait pris quelques libertés créatives et romancé la grande majorité de la fiction, le showrunner David Weil s’est inspiré des récits de sa grand-mère, survivante de l’Holocauste, et de la vie de Simon Wiesenthal, un chasseur de nazis controversé qui a aidé à la capture d’anciens criminels de guerre et d’officiers SS. Ultra violente, satirique et émouvante, Hunters n’a laissé personne indifférent et a conquis le public grâce à son casting solide : Al Pacino, Logan Lerman, Josh Radnor et Lena Olin, entre autres.
Mais Hunters a aussi été critiquée par la direction du musée national d’Auschwitz qui a exprimé son choc face à une scène du pilote de la série qui met en scène des prisonniers juifs obligés de s’entre-tuer lors d’une partie d’échecs humaine ordonnée par les officiers nazis. La scène a été jugée irrespectueuse et dangereuse par les représentants du lieu commémoratif d’Auschwitz-Birkenau. David Weil s’est vite expliqué dans un communiqué : "Hunters est inspirée de faits réels mais il ne s’agit pas d’un documentaire et il n’en a jamais été question". La scène en question, très romancée, était une façon pour le showrunner de "représenter fidèlement le sadisme extrême et la violence perpétrés par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale".
Il est difficile de douter des bonnes intentions de David Weil qui a, grâce à Hunters, levé le voile sur une manipulation politique de la part du gouvernement américain très peu connue : l’opération Paperclip, menée par l’état-major de l’armée américaine pour exfiltrer et recruter 1500 scientifiques allemands ayant travaillé pour les nazis afin qu’ils effectuent des recherches pour les États-Unis lors de la Guerre froide. Arrêtée en 1957, l’opération Paperclip n’a été rendue "publique" qu’en 1973. Évoquée dans X-Files, American Horror Story ou encore Captain America : le Soldat de l’hiver, l’opération Paperclip n’est pas connue du grand public et la série Hunters, disponible sur Amazon Prime Video, a permis de remettre en lumière cette histoire qui en a laissé plus d’un sceptique.
The Boys
Prenant le contre-pied des films de super-héros qui ont envahi les salles de cinéma depuis des décennies, The Boys montre l’envers du décor très sombre de la vie d’hommes et de femmes aux pouvoirs extraordinaires vivant parmi les simples mortels. Dans une Amérique où les super-héros sont des produits marketing difficiles à gérer, un groupe de rebelles tente de faire éclater la vérité sur la conception et la perversion des super-héros créés via le composé V par l’entreprise Vought. Chaque super-héros de The Boys, adaptée des comics de Garth Ennis et Darick Robertson, est une parodie de super-héros bien connus des univers DC et Marvel, entre autres. Ce procédé permet de jouer avec l’imaginaire collectif des spectateurs pour renverser la tendance et égratigner ces figures héroïques car il "est dangereux d'entraîner une génération entière à attendre que quelqu'un de fort vienne vous sauver", le rappelle Eric Kripke à Hollywood Reporter.
Dans la saison 2 de The Boys, un nouveau personnage fait son apparition : Stormfront, membre le plus puissant des Revengeurs, un groupe pastiche des Avengers. Le showrunner Eric Kripke a décidé de proposer une version féminine (Aya Cash) de ce personnage partisan de l’idéologie nazie qui va faire alliance avec Homelander (Antony Starr) dans une idée de continuité avec la première saison en utilisant les super-héros comme métaphore pour traiter de l’actualité. Dans les nouveaux épisodes de The Boys, disponible sur Amazon Prime Video, Stormfront personnifie la montée du nationalisme blanc et utilise les réseaux sociaux et les médias pour mettre en place une guerre raciale. Il faut savoir que dans la série ce personnage a traversé les époques et était une amie très proche... d'Hitler !
Cette intrigue fait écho à l’actualité américaine avec les émeutes policières et la nouvelle vague de racisme qui gangrènent le pays. Eric Kripke a expliqué cette volonté de coller à une certaine réalité dans une interview pour ComingSoon : "Je suis horrifié et triste d'annoncer qu'il y a une montée du nationalisme blanc. Et cela prend une forme différente de celle des années 40. Il faut une grande connaissance des médias sociaux pour essayer d'attirer la nouvelle génération. Nous avons donc choisi de nous intéresser à Stormfront pour représenter ce phénomène". Les fans se réapproprient par ailleurs les figures "héroïques" de The Boys pour inciter les américains à voter et les acteurs ne manquent pas de les relayer sur Instagram tout en appelant à voter aux élections. A la fin de la saison 2, Stormfront se prend une raclée par trois super-héroïnes avant d’être quasiment détruite par Ryan, le fils d’Homelander mais Eric Kripke a confirmé à TVLine qu’elle n’était pas morte. Ce qui augure une troisième saison, d’ores et déjà en production, encore plus grinçante et sanglante.
Lovecraft Country
Adaptée du roman de Matt Ruff et produite par J. J. Abrams et Jordan Peele, Lovecraft Country nous plonge dans l’Amérique ségrégationniste des années 1950 où un groupe d’afro-américains tente de survivre face aux suprémacistes blancs mais pas que… des monstres et sorciers inspirés de l’univers lovecraftien viennent aussi s’attaquer à Atticus (Jonathan Majors), vétéran de la guerre de Corée, son amie Letitia (Jurnee Smollett-Bell) et son père Montrose (Michael K. Williams). L’horreur et la science-fiction viennent mettre en lumière la part sombre et raciste de l’histoire des États-Unis avec un propos très actuel. Les blancs racistes et ségrégationnistes sont affiliés à des créatures surnaturelles et à de la magie noire qui viennent hanter et troubler la vie des héros de la série HBO, disponible sur OCS chez nous.
La période ségrégationniste est retranscrite jusque dans les moindres détails dans la série à travers la discrimination pour les places dans les bus, le green book (qui permet aux afro-américains de voyager en sécurité) ou les "villes du coucher de soleil" (les sundown towns, des villes blanches qui interdisent les noirs). Lovecraft Country fait également des voyages dans le temps et nous amène dans d’autres périodes sombres telles que la guerre de Corée, le meurtre d’Emmett Till dans le Mississippi en 1955 mais aussi le massacre de la communauté afro-américaine de Tulsa en Oklahoma en 1921. Des événements tragiques qu’Atticus, Letitia et Montrose revivent à travers leurs ancêtres et dont ils bouleversent le cours en se battant, se révoltant et en utilisant des procédés magiques pour les retourner contre leurs oppresseurs.
Plus encore, Misha Green a fait de ses personnages des êtres complexes qui explorent leur passé pour mieux se définir, notamment Montrose qui cachait son homosexualité ou Ruby qui va devenir blanche grâce à la magie et expérimenter ce regard différent des autres. C’est là que la réécriture de la showrunneuse amène d’autant plus un regard critique et acerbe sur cette période que ne le fait déjà le roman de Matt Ruff qui s’est inspiré de l’oeuvre d’H.P. Lovecraft. Il faut savoir que celui qui est un auteur mondialement reconnu et considéré comme l’un des maîtres de l’horreur dans la littérature est aussi un raciste et un antisémite notoire. Faisant parti de la communauté WASP, H.P. Lovecraft assimilait très souvent les créatures monstrueuses et effrayantes avec les communautés noire et juive, en somme l’autre, l’étranger, dans ses œuvres. Lovecraft Country renverse totalement cette posture en mettant en lumière la culture afro-américaine et confronte l’héritage indéniable et controversé de l’auteur dans la pop culture, maintes fois cité par Stephen King, Guillermo del Toro ou George R. R. Martin comme inspiration notable.
La Révolution
Nouvelle création originale française ambitieuse d’Aurélien Molas (Trauma, Une île) et Gaïa Guasti, La Révolution est une uchronie de cette grande période de bouleversements sociaux et politiques qu'est la Révolution française qui mêle historique et fantastique. La série, disponible sur Netflix, débute en 1787 dans le comté fictif de Montargis avec le meurtre mystérieux d’une jeune femme du peuple. Le médecin Joseph Guillotin (Amir El Kacem) enquête sur son décès et découvre alors la maladie du sang bleu, un virus qui se répand dans l’aristocratie et qui va bouleverser la vie de la comtesse Elise de Montargis (Marilou Aussilloux), décidant de prendre part à une révolte du peuple contre les nobles.
Dans un entretien avec l’AFP, Aurélien Molas confie avoir eu recours à une consultante historienne pour les fondements de la série mais l’uchronie et le fantastique lui ont permis de prendre une "vraie liberté où les lignes dramaturgiques, l’ambition romanesque, sont plus importantes que la réalité historique". Situer la série deux ans avant 1789 permet au showrunner de réinventer les origines de la Révolution et d’accorder plus de place aux personnages féminins forts, de la comtesse à Katell (Isabel Aimé Gonzalez Sola), apprentie médecin, en passant par Marianne (Gaia Weiss), la cheffe de la Fraternité, et Madeleine (Amélia Lacquemant), la jeune muette aux pouvoirs extrasensoriels étant donné que le XVIIIème siècle était "les prémices d’un discours féministe assumé", selon Aurélien Molas.
Blackwashing : pourquoi la diversité dans les séries et les films fait-elle encore débat ?Avec un propos très contemporain, La Révolution met en scène une rébellion sanglante et passionnée sous fond d’épidémie et de zombies, fortement influencée par la série sud-coréenne Kingdom, les films Inglourious Basterds et Le Pacte des Loups mais aussi le jeu Assassin’s Creed dans l’esthétique. Aurélien Molas signe une série moderne et ambitieuse tant dans le fond que sur la forme avec des personnages humanistes et complexes qui prennent le pouvoir pour le bien des opprimés. Le discours de rébellion d'un peuple face à un pouvoir établi fait écho à l'actualité française et aux nombreuses manifestations et revendications contre le gouvernement, tout en glissant dans ses dialogues des discours assez dictés sur la lutte des classes et les disparités entre les riches et les pauvres. Par ailleurs, il faut noter que dans une volonté d’inclusivité, La Révolution fait aussi la part belle à des personnages issus de la diversité, dans une période historique représentée majoritairement par des personnes blanches dans les films et séries sur ce sujet, comme l’avait fait la création originale Canal+ Versailles avant elle.
The Great
Initialement produite en tant que mini-série, The Great obtient le privilège d’avoir une deuxième saison en cours de production. Ce show en costume diffusée sur Hulu outre-Atlantique et disponible chez nous sur Starzplay, est signé Tony McNamara, déjà derrière le scénario de La Favorite avec Yorgos Lanthimos. Autre personnage féminin fort, autre époque, The Great retrace avec beaucoup d’humour et d’ironie l’ascension fulgurante de la Grande Catherine, l'impératrice au règne le plus long dans toute l’histoire de la Russie. Elle Fanning incarne cette aristocrate fébrile, naïve et douce à ses débuts qui va vite s’endurcir et s’avérer impitoyable et coriace au contact de la monarchie russe dépravée, dépeinte ici de manière caricaturale mais extrêmement drôle.
Comme son sous-titre "une histoire occasionnellement vraie" l’indique, le show fait fi délibérément des exactitudes historiques et ce parti pris permet de nombreuses libertés scénaristiques pour un résultat féministe plus que jouissif. Dans une interview pour IndieWire, Elle Fanning, également productrice de la série, explique ce parti pris dans The Great : "Nous voulions être sûrs de pouvoir créer notre version de Catherine, et l'essence de cette personne, mais avec tout ce qu'elle a fait […]. Il était important de la présenter et de la montrer comme une icône féministe au public moderne".
Revisiter l’histoire, le passé de certaines figures historiques ou des évènements importants permet d’apporter un nouvel éclairage sur des points de vue différents ou oubliés mais aussi de questionner notre présent, en faisant certains échos au monde actuel. Ce parti pris est présent dans beaucoup de séries actuelles, telles que suscitées, et bien d’autres encore comme Mrs. America ou Dickinson. Une tendance qu’a noté Elle Fanning : "Il y a un regain d'intérêt pour les séries qui revisitent certaines périodes de l’histoire et cette tendance devrait durer encore longtemps. Les gens se rendent compte que vous pouvez raconter des faits historiques de façon à ce que l’on se sente concerné".