De quoi ça parle ?
Une relecture de la légende du Roi Arthur vue à travers les yeux de Nimue, une adolescente dotée d'un mystérieux don, destinée à devenir la Dame du Lac. Après la mort de sa mère, elle part à la recherche de Merlin et d'une ancienne épée, accompagnée du jeune mercenaire Arthur.
Cursed : la Rebelle est disponible sur Netflix. 10 épisodes vus sur 10.
Ca ressemble à quoi ?
C’est avec qui ?
Après nous avoir bouleversé dans 13 Reasons Why, Katherine Langford reste sur Netflix pour son nouveau rôle à la télé. Elle s’entoure de visages bien connus des fans de séries télé à l’instar de Gustaf Skarsgård (Vikings) et de Daniel Sharman (Teen Wolf). On retrouve aussi Devon Terrell, vu au cinéma dans Barry où il incarne Barack Obama...
Ca vaut le coup d’oeil ?
Quelques mois après le succès de The Witcher, Netflix revient avec une nouvelle série fantasy. Cursed est adapté d’un roman graphique écrit par Tom Wheeler et dessiné par Frank Miller (300, Sin City…). Ces deux derniers se sont amusés à réécrire les légendes arthuriennes à travers le personnage de la Dame du Lac. Relecture oblige, la série s’offre quelques libertés, notamment dans l’écriture des personnages : Merlin, illustre sorcier, n’est ici qu’un vulgaire ivrogne qui a perdu une grande partie de ses pouvoirs, Arthur est un voleur et un menteur… bref on est loin des récits héroïques des Chevaliers de la Table ronde.
Cursed se veut être une origin story de la Dame du Lac (elle porte ici le nom de Nimue), une guérisseuse qui se voit offrir l’épée d’Excalibur. Avec cette arme surpuissante, elle est choisie pour défendre son peuple les Faë des Paladins, qui veulent exterminer toute sorte de magie. La série est un récit d’apprentissage qui aborde différents sujets comme la guerre de religion, la discrimination et est une ode à la nature.
Frank Miller et Tom Wheeler ont participé activement à l’adaptation de leur BD et cela se ressent. La série est fidèle au livre, graphique, violente à souhait (elle est d’ailleurs conseillée aux plus de 16 ans sur Netflix) et les transitions ainsi que le générique sont réalisés en dessin. Et le résultat est plutôt plaisant à voir.
Si esthétiquement la série est plutôt réussie, la saison 1 de Cursed, composée de 10 épisodes 50 minutes, manque malheureusement d’enjeux et souffre d’un ventre mou qui pourrait pousser certains à abandonner le visionnage en cours de route. La série repose surtout sur les frêles épaules de Katherine Langford, dont le personnage se mue en leader au fil des épisodes. Si on connaissait l’étendue de son talent dans 13 Reasons Why, où elle prêtait ses traits à l’héroïne de la saison 1, l’actrice crève une nouvelle fois l’écran en jouant une version à la fois fragile et puissante de La Dame du Lac. Hélas, ce sont les personnages secondaires qui manquent cruellement de pep’s. Si Gustaf Skarsgård semble faire de son mieux pour jouer Merlin, son interprétation, à la limite du kitch, peut laisser perplexe. Tout comme celui d’Arthur, joué par Devon Terrell, qui manque de charisme et dont l’écriture ne suit aucune logique. Il faudra attendre le tout dernier épisode de la saison pour que certains personnages, à l’instar du chevalier mystérieux joué par Daniel Sharman, soient développés plus en profondeur.
Cursed n’en demeure pas moins une série plaisante. Si la forme est plus soignée que le fond, et que le binge-watching ne lui sied pas forcément, elle mérite le coup d’oeil pour Katherine Langford et pour en savoir un peu plus sur la Dame du Lac.