Après le succès du film polonais polémique 365 DNI sur Netflix, c’est Love de Gaspar Noé qui cartonne sur la plateforme, autant aux États-Unis qu’en France. Ce regain de popularité est dû à un challenge TikTok qui consiste à filmer sa réaction devant la scène d’ouverture de masturbation du film du réalisateur argentin, narrant une histoire d’amour très charnelle et passionnelle, sublimée par des séquences sexuelles crues mais sincères.
Sans être classé X, Love a été interdit aux moins de 18 ans à sa sortie en salle après une première interdiction aux moins de 16 ans avec avertissement. En cause : les nombreuses scènes de sexe explicites qui ont poussé l’association Promouvoir à demander une interdiction sévère. Cela n’a pas empêché le mélodrame contemporain de faire un joli score au box-office en attirant plus de 50 000 curieux dans les salles obscures après avoir fait "polémique" à sa présentation à la séance de minuit du Festival de Cannes 2015.
Simulées ou non simulées ? La vérité sur ces scènes de sexe cul-tes du cinéma !Love offre de nombreuses scènes de sexe entre les protagonistes Murphy (Karl Glusman), Electra (Aomi Muyock) et Omi (Klara Kristin). Il faut savoir que le film mélange des séquences simulées et des séquences non-simulées entre les pénétrations, les masturbations, les fellations et une éjaculation en 3D. Mais pour Gaspar Noé, ce n’est pas tellement le sujet du film, comme il le confiait à AlloCiné : "Aujourd’hui, il y a des choses qui peuvent être faites ou pas faites, l’essentiel, c’est que tu racontes une histoire, que tout paraisse crédible".
Impossible de savoir réellement quelles sont les scènes de sexe non simulées puisque Gaspar Noé ne tient pas à les dévoiler, comme il l’expliquait au site canadien Voir. Le cinéaste argentin a d’ailleurs pris soin de ne pas heurter ses comédiens lors du tournage : "J’ai aussi composé avec les limites des acteurs. Pour Karl Glusman, la représentation de l’éjaculation se faisait de manière naturelle; les actrices vivent cela différemment et j’ai respecté leurs limites".
A l'époque, ce n'était pas la première fois qu’un cinéaste a recours à ce type de procédé puisqu’Alain Guiraudie faisait également figurer des scènes de sexe non simulées dans L’Inconnu du Lac en 2013. Mais l’utilisation de la 3D, notamment pour la séquence d’éjaculation, suggérée par le directeur de la photographie Benoît Debie, a sans nul doute participé au caractère sulfureux et au choc cannois provoqué par Love.
Cannes 2015 - Gaspar Noé : "Toute passion amoureuse commence par une overdose sexuelle"