Dès son premier film, La Nuit des morts-vivants, sorti en 1968, George A. Romero a su marquer au fer rouge l'histoire du cinéma d'horreur et d'épouvante. Les années suivantes, le cinéaste enchaîne les projets. Entre Season of the Witch, réalisé en 1972, et La Nuit des fous vivants, en 1973, il avait mis en boîte un autre long métrage, The Amusement Park, dans le plus grand des secrets. L'œuvre, perdue depuis, avait été retrouvée en 2018 par l'écrivain Daniel Kraus. L'auteur, qui sortira prochainement The Living Dead, le roman inachevé du réalisateur, décrit le film comme une "révélation" : "À l'exception de La Nuit des morts-vivants, The Amusement Park est probablement son film le plus effrayant."
"Le professeur et expert Tony Williams, qui a vu le film il y a trente ans, a écrit : 'Ce film est bien trop puissant pour la société américaine... Il doit rester sous clé et ne jamais voir la lumière du jour', écrit Daniel Kraus dans ses tweets datant du 11 novembre 2018. Le film n'a jamais été rendu public. Les personnes qui l'ont financé n'auraient jamais accepté. Et ce n'est pas étonnant. C'est infernal. De toute sa longue carrière, à pointer du doigt les institutions américaines, jamais George A. Romero n'a été aussi sans pitié."
La Nuit des morts-vivants ou comment cacher un message politique dans un film d'horreurLa compagnie américaine Yellow Veil Pictures a, par la suite, acheté les droits du film dans l'objectif de le restaurer et cherche actuellement des distributeurs pour une éventuelle sortie au cinéma. La veuve du metteur en scène, Suzanne Romero, explique que "bien que The Amusement Park ne soit pas réellement un film d'horreur, c'est l'œuvre la plus terrifiante de George A. Romero." Selon elle, le réalisateur aurait laissé derrière lui entre quarante à cinquante scripts qui n'ont pas été portés à l'écan.
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