Dans Braquage a l'anglaise, Jason Statham joue un petit escroc à qui l'on propose de participer au casse d'une prestigieuse banque londonienne. L'enjeu est une salle des coffres remplie de millions en liquide et de bijoux, mais l'endroit renferme aussi quelques secrets que les plus puissants dignitaires du royaume ne veulent pas voir sortir... A l'occasion de la diffusion du film, retour sur l'incroyable affaire criminelle qui l'a inspiré : le casse de Baker Street.
En 1971, des cambrioleurs parviennent à creuser un tunnel d'une douzaine de mètres, à partir d'un magasin qu'ils ont loué, pour avoir accès aux coffres d'une banque de Londres appartenant au groupe Lloyds. Ils dérobent alors argent et bijoux pour un montant de plusieurs millions de livres. Outre sa mise en œuvre digne d'un film, ce casse possède pour particularité de n'avoir jamais été élucidé (personne n'est arrêté et le butin n'est pas retrouvé).
Autre caractéristique de l'affaire : les malfrats auraient pu être pris en flagrant délit ! Un radioamateur capte en effet par hasard les conversations en talkie-walkie des cambrioleurs, via un vieux poste émetteur-récepteur... Il enregistre les échanges et alerte la police, qui ne le croit pas ! Il appelle donc Scotland Yard qui prend la chose au sérieux : ses enquêteurs écoutent les enregistrements mais ne parviennent pas à déceler de nouvelles discussions...
Peaky Blinders : comment Cillian Murphy a volé le rôle principal à ... Jason Statham !La police cherche alors à contrôler des centaines d'établissements bancaires de la ville, mais ce travail est trop titanesque. Le lendemain matin, le directeur d'une banque Lloyds, au 185 Baker Street, signale le cambriolage. Le butin est énorme : 260 coffres sont forcés pour un montant de trois millions de livres (soit pas loin de 45 millions d'euros en tenant compte de l'inflation) ! Sur un mur est même inscrit "Voyons un peu comment Sherlock Holmes va démêler ça !
Cerise sur le gâteau : les policiers sont passés la veille, à l'entrée de cette banque, lorsque les gangsters étaient encore à l'intérieur, mais n'ont rien remarqué, aucune porte n'ayant été forcée !
Hobbs & Shaw 2 : Dwayne Johnson confirme la suite !L'affaire fait les gros titres pendant quelques jours, puis les médias n'en parlent plus car ils reçoivent du gouvernement une "D-Notice", une demande exceptionnelle les obligeant à ne rien publier sur un sujet pouvant compromettre la sécurité de l'Etat... Selon la rumeur, l'un des coffres comportait des photos sexuelles mettant en scène la princesse Margaret (la soeur d’Elisabeth II). Une théorie qu'exploite le film de Roger Donaldson, mais qui demeure invérifiable.
Avant les producteurs de Braquage à l'anglaise, personne n'a réussi à rencontrer les auteurs du casse, étant donné que certains ont disparu (via de nouvelles identités) et d'autres sont morts. Le producteur Steven Chasman se rappelle : "L'un d'entre eux a travaillé comme consultant sur le film, mais cela lui a rappelé tellement de souvenirs qu'il a préféré se retirer du projet. Cela nous a posé quelques problèmes, mais nous avons fini par le convaincre de revenir."
Sorti en 2008, Braquage à l'anglaise rapporte pas loin de 60 millions de dollars dans le monde : un score plutôt bon compte tenu de son budget de 20 millions. Il s'agit par ailleurs d'un des rares longs métrages portés par Jason Statham qui ne soit pas un film d'action !