Il y a cinq jours, le site Streetpress dévoilait une enquête menée sur un groupe facebook de discussions privées réservé aux forces de l'ordre, et qui compte plus de 8000 membres, mettant au jour de nombreux montages, messages et commentaires racistes et sexistes. Ce lundi, le site a dévoilé une nouvelle page privée, comptant près de 9000 membres, dans laquelle sont partagés des messages à caractère raciste.
Alors que plusieurs rassemblements contre le racisme et les violences policières ont rassemblé 23.300 personnes en France samedi, selon des chiffres du ministère de l’intérieur, le locataire de Beauvau, Christophe Castaner, a tenu, lundi 8 juin, une conférence de presse au "sujet de la question du racisme et de la mise en cause des forces de l’ordre". "Ce cri [contre le racisme, contre la haine, contre toutes les discriminations], je l’entends", a assuré le ministre de l’intérieur. Mais, a-t-il poursuivi, "dans ces manifestations, il y a parfois eu des dégradations, des violences, qui sont le fruit de l’action d’une minorité. Je le regrette et je le condamne fermement." Et d'ajouter : "Il n’y a pas d’institution raciste ou de violence ciblée, [...] Je ne laisserai pas les agissements odieux de certains jeter l’opprobre sur toute une institution. Ces dernières semaines, trop ont failli dans leur devoir républicain. Je veux une tolérance zéro contre le racisme dans notre République".
C'est dans ce contexte que s'inscrit la prise de parole du réalisateur Olivier Marchal, qui a tenu à apporter son soutien aux forces de l'ordre. Au-delà de son profil actuel, celui d'acteur-réalisateur, c'est aussi en tant qu'ancien policier qu'il exprime son soutien; lui qui fut notamment membre de la Brigade Criminelle à la PJ de Versailles de 1980 à 1982, pour ensuite intégrer la section antiterrorisme au sein des renseignements généraux.
Le cinéaste s'est donc fendu d'une lettre de soutien, intitulée "Larmes de flics", mise en exergue par le syndicat de police ALLIANCE PN sur son compte Twitter. "Oui, il y a des flics qui ne méritent pas de pitié. Oui, il y a des flics qui se comportent parfois de façon pitoyable. Mais combien sont-ils ? Si peu, si vous saviez... Ceux-là méritent d'être jugés. Et durement. Les autres ne méritent pas l'amalgame. Ils ne méritent que notre reconnaissance. Et nos applaudissements... Et moi, ceux-là, je les aime..." écrit Marchal en conclusion.