Comédie décalée et loufoque, Les Bronzés font du ski, diffusée ce mardi soir sur TF1, aurait pu être totalement différente si la troupe du Splendid avait eu une totale liberté de ton lors de l'écriture du scénario. Les Bronzés premier du nom ayant connu un beau succès avec 2,3 millions d'entrées, le producteur Yves Rousset-Rouard incite fortement la troupe du Splendid à mettre en chantier une suite.
Les membres de la troupe se mettent donc au travail avec le thème imposé par la production : les vacances à la neige. Très vite, Gérard Jugnot, Marie-Anne Chazel, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko, Christian Clavier et Michel Blanc partent dans un délire à l'humour très grinçant.
Ils vont s'inspirer de l'histoire vraie du vol 571 Fuerza Aerea Uruguaya pour constuire une première ébauche des Bronzés font du ski. Dans ce fait divers, relaté dans le film Les Survivants avec Ethan Hawke, certains passagers, rescapés du crash de leur avion dans la Cordillère des Andes, ont dû se nourrir des cadavres des victimes.
Les comédiens ont alors l'idée d'envoyer toute la troupe de joyeux drilles se faire déposer en hélico sur les hauteurs enneigées puis de transformer la comédie en opération de survie. Ils tomberaient alors sur la carcasse d'un avion et seraient contraints de recourir à l'anthropophagie pour survivre.
Ils avaient sous-titré cette première version "On a mangé l'hôtesse de l'air." Les acteurs ne s'arrêtent pas là, imaginant alors un récit proche de l'humour absurde des Monty Python. Ils prévoient même une scène où le personnage de Thierry Lhermitte se fait sodomiser par un ours.
Les Bronzés font du ski sur TF1 : cette célèbre scène a été un cauchemar à tourner !Evidemment, ça coince du côté du producteur Yves Rousset-Rouard. Le Splendid doit revoir sa copie pour livrer un scénario plus proche de l'esprit du premier film. Ça ne plaît pas à Michel Blanc, qui décide de ne plus participer à l'écriture du scénario, se contentant juste de reprendre son rôle de Jean-Claude Dusse.
Josiane Balasko se met aussi en retrait, laissant ses camarades plancher sur une version plus soft. "On a peut-être légèrement pris nos personnages en grippe, on y a mis moins de tendresse, comme si on voulait s'en débarrasser. De fait, le film est plus cruel. Cela dit, avec le recul, c'est aussi sa force comique", analyse Gérard Jugnot.
Faux Raccord Spéciale "Les Bronzés" :
Sources : Michel Blanc sur un malentendu d'Alexandre Raveleau, Hors Collection.