Fenêtre sur cour
Cinq ans avant Le Voyeur de Michael Powell, Alfred Hitchcock propose l'histoire d'un homme qui, bloqué chez lui par une jambe cassée, se prend à épier ses voisins. D'abord par lassitude puis par pulsion, Jeff va regarder par la fenêtre jusqu'à ce que ses observations lui fassent supposer que l'un de ses voisins d'en face a assassiné sa femme... C'est l'un des films les plus maîtrisés du cinéaste, qui repose quasiment sur un décor unique, aborde des sujets métaphysiques via la symbolique de l'appareil-photo avec téléobjectif et du refus de l'affectif par le personnage de James Stewart, tout entier livré à son obsession. Une oeuvre maîtresse.
Psychose
Sans doute l'un des plus grands films d'Hitchcock, qui raconte la fuite de Marion (Janet Leigh), qui a volé de l'argent et se réfugie dans un motel dans lequel elle va faire la connaissance de Norman Bates, un jeune homme martyrisé par sa mère. Lorsque Marion disparaît, sa soeur ainsi qu'un détective privé décident de mener l'enquête, qui les conduit tout droit au motel. Avec Psychose, le réalisateur va tourner l'un des films les plus culte de l'histoire du cinéma, qui sera aussi d'une grande influence sur ses contemporains et les cinéastes en devenir. Comment oublier la scène de la douche ? Le twist du film ? Sa photographie et son montage glaçants, accompagnés d'une musique stridente et angoissante. Psychose est un film toujours aussi dérangeant, pervers, tendu... et inoubliable.
Sueurs froides
Scottie est sujet au vertige et rendu responsable de la mort d'un de ses collègues policiers. Il décide de démissionner. Une ancienne relation le contacte alors afin qu'il suive sa femme, possédée selon lui par l'esprit de son aïeule. Scottie s'éprend de la jeune femme mais un événement va venir bouleverser sa vie à jamais. Avec Sueurs froides (Vertigo) Hitchcock retrouve James Stewart dans ce long métrage qui fait figure de classique parmi les classiques du réalisateur. Métaphoriquement, Hitchcock aborde le sujet de la nécrophilie et plus frontalement celui de l'obsession et du fantasme, le tout accompagné (surtout dans sa seconde moitié) par une mise en scène baroque et symboliste. Surtout, le film interroge cette question : jusqu'où peut nous conduire le "vertige" de l'amour ?