Si vous avez étudié avec assiduité le catalogue impressionnant dévoilé par Disney pour le lancement de sa plateforme de streaming, vous avez peut-être été étonnés par l’absence des plus récents succès de la compagnie comme Avengers : Infinity War et Avengers : Endgame, les deux derniers épisodes de Star Wars ou encore certaines adaptations en live action, Le Roi Lion et Aladdin entre beaucoup d’autres. Ce n’est bien évidemment pas un oubli, mais une obligation légale due aux règles de la chronologie des médias. En effet, tout comme la télévision ou la VOD, les plateformes doivent respecter un délai précis entre la sortie d’un film en salles et son exploitation sur petit écran, sur les bouquets payants, en clair et en streaming.
Pour Disney+ et les plateformes concurrentes, le temps imparti est de 36 mois, c’est à dire trois ans, qui peut exceptionnellement être réduit à 15 ou 17 mois à certaines conditions, liées au financement d’oeuvres européennes entre autres. Prenons l’exemple de Toy Story 4. Sorti au cinéma le 26 juin 2019, les spectateurs devront donc attendre jusqu’en juin 2022 pour le retrouver sur Disney+. La bonne nouvelle, c’est que Coco, sorti fin 2017, devrait arriver sur la plateforme pour les fêtes de cette fin d’année 2020 !
Attention, ce n’est pas la seule explication. Certains accords passés au préalable sans prendre en compte les plateformes payantes empêchent Disney+ de récupérer la totalité de ses licences. Quelques films sont toujours sous contrat avec d’autres services de streaming. Enfin, dans le cas des coproductions, ces dernières ne peuvent être diffusées sans l’accord du studio partenaire. Cela justifie donc l’absence d’autres films de la compagnie, comme le premier Iron-Man ou le live-action La Belle et la Bête. Mais il est probable que les avocats de la firme aux grandes oreilles aient déjà lancé les négociations pour proposer l’intégralité de leurs succès sur Disney+.