Si c'était de l'amour de Patric Chiha (2020)
Le sujet : Ils sont quinze jeunes danseurs, d’origines et d’horizons divers. Ils sont en tournée pour danser Crowd, une pièce de Gisèle Vienne inspirée des raves des années 90, sur l’émotion et la perception du temps. En les suivant de théâtre en théâtre, Si c’était de l’amour, documente leur travail et leurs étranges et intimes relations. Car les frontières se troublent. La scène a l’air de contaminer la vie – à moins que ce ne soit l’inverse. De documentaire sur la danse, le film se fait alors voyage troublant à travers nos nuits, nos fêtes, nos amours.
Pourquoi il faut le voir : Un film hybride, à la croisée de la fiction, du documentaire et de la performance, à la fois fascinant et hypnotique. Mêlant scènes de danse, et des séquences plus documentaires montrant la chorégraphe Gisèle Vienne au travail ou nous partageant les confidences des danseurs, Si c'était de l'amour nous happe aussi par son propos.
La bande-annonce de Si c'était de l'amour :
Paris is burning de Jennie Livingston (1990)
Le sujet : Un documentaire sur les drag queens de New York. Des homosexuels noirs et des latinos se déguisent en femme et inventent une nouvelle danse imitant les poses des modèles sur les couvertures des magazines.
Pourquoi il faut le voir : Paris is burning est une plongée captivante dans la scène ballroom new yorkaise. Il est fruit de sept années de travail de sa réalisatrice, Jennie Livingston, qui a filmé et recueilli les témoignages de nombreux danseurs. Un documentaire devenu culte, qui a inspiré de nombreux artistes. Le voir ou le revoir aujourd'hui est comme découvrir une capsule temporelle, tout en y trouvant des échos avec le film de Gaspar Noé, Climax, ou encore la série Pose. Paris is burning a été récompensé notamment au Festival de Sundance. Il est disponible sur Netflix.
Rize de David LaChapelle (2005)
Le sujet : Rize révèle un phénomène urbain qui est en train d'exploser à Los Angeles et de se propager sur la Côte Est. Parce qu'il est au contact de celui-ci depuis longtemps, le photographe David Lachapelle a réussi à saisir la naissance d'une forme révolutionnaire d'expression artistique issue du mal de vivre des exclus du rêve américain : le krumping. Cette danse agressive et visuellement incroyable, alternative à la danse hip hop habituelle, prend ses racines dans les danses tribales africaines et se caractérise par des pas et des mouvements d'une vitesse et d'une difficulté inégalées. Rize suit cette fascinante évolution à travers l'histoire de Tommy le Clown, un éducateur de South Central à Los Angeles, qui a inventé cette danse en réponse aux émeutes raciales consécutives à l'affaire Rodney King.
Pourquoi il faut le voir : Premier long métrage réalisé par le célèbre photographe David Lachapelle, Rize nous plonge au coeur de ce phénomène du krump, au plus près de ses danseurs, et a un également un regard sociétal sur ce mouvement proche du hip hop, né dans les années 90, qui a notamment inspiré Christina Aguilera ou Eminem.
La bande-annonce de Rize :
Pina de Wim Wenders (2011)
Le sujet : Pina est porté par l’Ensemble du Tanztheater Wuppertal. Ses images nous convient à un voyage au cœur d'une nouvelle dimension, d’abord sur la scène de ce légendaire Ensemble, puis hors du théâtre, avec les danseurs, dans la ville de Wuppertal et ses environs - cet endroit dont Pina Bausch a fait son port d’attache durant 35 ans et où elle a puisé sa force créatrice.
Pourquoi il faut le voir : Après Les Rêves dansants, sur les pas de Pina Bausch de Anne Linsel et Rainer Hoffmann, c'est au tour du cinéaste Wim Wenders d'embrasser la carrière de la chorégraphe Pina Baush, disparue à l’été 2009, avec Pina, film dansé, qui a la particularité d'être en 3D, alors que cette technologie était en plein essor, créant une expérience unique.
La bande-annonce de Pina :
Le Grand Bal de Laetitia Carton (2018)
Le sujet : C'est l'histoire d'un bal. D'un grand bal. Chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute l’Europe dans un coin de campagne française. Pendant 7 jours et 8 nuits, ils dansent encore et encore, perdent la notion du temps, bravent leurs fatigues et leurs corps. Ça tourne, ça rit, ça virevolte, ça pleure, ça chante. Et la vie pulse.
Pourquoi il faut le voir : 2000 personnes se retrouvent pour honorer la tradition perdue du Grand bal, chacun invite l'autre à danser qu'ils se connaissent ou non. Un film où il est question de "poésie humaine", de collectif, de connexion, de joie pure.
La bande-annonce du Grand Bal :