Synopsis des Parfums : Anne Walberg est une célébrité dans le monde du parfum. Elle crée des fragrances et vend son incroyable talent à des sociétés en tout genre. Elle vit en diva, égoïste, au tempérament bien trempé. Guillaume est son nouveau chauffeur et le seul qui n’a pas peur de lui tenir tête. Sans doute la raison pour laquelle elle ne le renvoie pas.
AlloCiné : 7 ans après L'air de rien, vous retrouvez le réalisateur Grégory Magne pour Les Parfums...
Grégory Montel, comédien : C'est un peu compliqué pour moi de dire que je retrouve Grégory Magne car je ne l'ai jamais perdu. On travaille régulièrement ensemble. On a fait le projet L'air de rien. On a aussi un autre projet ensemble qui s'appelle Dring, qu'on a développé avec des copains, qui sont d'ailleurs dans le film pour la plupart. On se voit régulièrement pour évoquer des projets. C'est quelqu'un qui me donne beaucoup de conseils sur mon travail.
On avait eu un projet ensemble qui est en réflexion, qui n'a pas pu se faire avant. Il s'est quand même passé un laps de temps important entre Les Parfums et L'air de rien, presque 7 ans. Je le retrouve sans jamais avoir l'impression de l'avoir perdu. En revanche, il a fallu que je me remette à travailler avec lui de façon extrêmement professionnelle. C'est amusant, parce que quand on devient ami avec quelqu'un, c'est presque plus difficile de travailler avec lui. On dit toujours que c'est plus difficile de travailler avec des amis, et ce n'est pas complètement faux. Il faut faire bien attention.
Pour le grand public, c'est vraiment la série Dix pour cent qui vous a révélé, mais L'air de rien a sans doute eu une certaine importance pour vous. En quoi ce film a-t-il été déterminant pour vous ?
D'abord, c'est un film qui a été vu par la profession, qui a marqué les esprits, même si ça n'a pas été un très grand succès public. Mais c'est un film qui a été vu et qui a touché pas mal de gens, qui avait eu des critiques extrêmement positives, et dans lequel j'avais un rôle vraiment principal avec Michel Delpech. Moi qui était plutôt repéré à la télévision, les gens se sont aperçus que j'avais aussi porté un long métrage et que ça s'était bien passé. J'ai toujours fait du cinéma, plutôt dans des films indépendants. On me reparle de L'Air de rien, après Dix pour cent. Quand on m'en reparle j'en suis toujours très fier et très heureux que certains l'aient vu et apprécié.
Au moment de présenter le film Les Parfums, le réalisateur disait qu'Emmanuelle Devos et vous étiez très différents dans votre approche du jeu…
Je ne peux pas parler pour elle, mais c'est vrai qu'on travaille de façon très différente. Elle est dans le cinéma depuis plus longtemps, elle a enchainé un nombre de longs métrages importants, elle n'a rien à prouver. J'ai un peu plus à prouver. Je suis un comédien peut être un peu plus dispersé qu'elle. Je suis un peu plus dans l'instant. J'essaie de composer avec l'instant, j'aime bien me laisser guider par l'instant. C'est tellement joli d'associer ces méthodes.
Grégory Magne est un très bon scénariste, il a une écriture extrêmement ciselée. Il étudie les rapports humains comme peu de scénaristes savent le faire, l'aspect ténu des relations. Je suis content que le film s'appelle Les Parfums car il fait appel aux sens. C'est tendre, doux. On ne s'ennuie pas une seule seconde. C'est quand même une force, de se faire emmener dans un film avec autant de tendresse.
Quel est le parfum de votre enfance ?
J'ai pas mal de référence à des parfums. Il y en a un qui est extrêmement présent chez moi, c'est le parfum du thym. J'habitais dans une maison qui était vraiment adossée à une colline, et dans ma région, dans les Alpes de Haute Provence, il y a beaucoup de thym.
Il y a aussi un parfum qui m'avait marqué très jeune, Habit rouge de Guerlain, que portrait le papa de mon meilleur ami. Dès que je sens ce parfum, je suis projeté dans la maison de mon pote, qui domine la petite colline de Digne.
La bande-annonce de Les Parfums avec Grégory Montel et Emmanuelle Devos, en salles ce mercredi :