Hier, Mediapart a révélé dans un article qu'une actrice aurait été entendue, selon les sources du journal d'inverstigation en ligne, dans le cadre d'une l’enquête préliminaire pour "agression sexuelle" visant le producteur et réalisateur Luc Besson. L'enquête pour "agression sexuelle" avait été ouverte le 21 février 2019, consécutivement au signalement d'une comédienne vivant aux États-Unis concernant des faits remontant à 2002 et pourrait servir celle pour viols rouverte par le parquet en octobre dernier.
Jeudi 19 décembre, elle aurait été auditionnée par les policiers français par le biais d'une visioconférence. Elle faisait partie des neuf femmes à avoir accusé Luc Besson de comportements sexuels abusifs dans l'enquête publiée en juillet 2018 par Mediapart. Son témoignage était alors anonyme, mais elle avait finalement décidé, en février dernier, de réitérer son témoignage sous son vrai nom dans un courrier adressé au procureur de la République de Paris. Les faits étant prescrits, elle n'avait pas déposé plainte, mais avait indiqué vouloir prendre la parole dans la continuité de la plainte pour viols de l'actrice Sand Van Roy.
L'actrice a pu, ce jeudi, préciser certains éléments aux policiers. Au moment des faits, elle venait de passer le casting pour un rôle dans Fanfan la Tulipe, que produisait Besson et alors qu'on lui avait assuré qu'elle était en bonne voie de l'obtenir, elle raconte que Luc Besson aurait souhaité la voir dans son bureau et après avoir échangé quelques paroles, se serait "jeté sur elle", essayant de la "plaquer contre le mur et de [l’]embrasser de force". La jeune femme, prise de panique, se serait alors "laissée tomber à terre" pour finalement parvenir à s'échapper.
Suite à cela, celle que Mediapart a prénommé Mona pour respecter son anonymat aurait reçu un refus de la production et n'aurait plus jamais été en contact avec Luc Besson. C'est en lisant "les témoignages" de plusieurs femmes et en découvrant "la plainte" pour viol de Sand Van Roy qu'elle s'était décidée à témoigner.
Luc Besson, qui n'a jamais répondu aux questions de Mediapart au sujet de ces accusations, a choisi de prendre la parole le 8 octobre sur BFMTV, où il assurait n'avoir "jamais contraint physiquement ou moralement une femme à quoi que ce soit".
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