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    Radiant sur Netflix : pourquoi cette série a marqué l’Histoire de l’animation japonaise
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    Netflix a ajouté ce week-end à son catalogue la saison 1 de "Radiant", le tout premier animé japonais adapté d’un manga français signé Tony Valente (éditions Ankama) !

    Lerche

    Une nouvelle série animée a rejoint ce week-end le catalogue de Netflix. Radiant, c’est son nom, suit le récit initiatique d’un jeune sorcier Seth, bien déterminé à trouver le nid des Némésis (des monstres venus du ciel) et les éliminer pour enfin se faire accepter du monde des hommes. Dans sa quête, notre héros fera de nombreuses rencontres, des alliés qui l’aideront à mener son combat contre le force du mal, mais également des ennemis redoutables, dont certains lui révèleront des pans enfouis de son mystérieux passé...

    Radiant n’est pas un simple animé japonais, puisque avant même son lancement sur la chaîne nippone NHK, le programme était assuré de marquer l’histoire de la télévision japonaise. Car Radiant est en effet l’adaptation d’un manga français, né de l’imagination de l’auteur Tony Valente et édité depuis par l’été 2013 par l’entreprise roubaisienne Ankama !

    "J'ai vu dans le manga le même potentiel que Dragon Ball et One Piece" nous confiait en 2018 le producteur Yusuke Fujita (lire l'entretien complet) qui avait découvert Radiant par hasard en flânant dans une librairie, sans même savoir qu’il s’agissait d’une série française. Débutait alors une collaboration à distance entre le studio japonais Lerche (Assassination Classroom) et l’auteur Tony Valente, quant à lui établi au Québec et attelé à l’écriture du manga à un rythme de 2 à 3 tomes édités par an.

    "Nous sommes très fiers que Tony apprécie l'adaptation animée de son œuvre ; il appartient à une génération ayant grandi avec les animés japonais, et une fois adultes, ces auteurs ont su s'en réapproprier les codes pour créer leurs propres séries, créant ainsi un cycle d'influence réciproque entre la France et le Japon" nous confiait encore le producteur.

    Du Club Dorothée à Radiant

    Pour Tony Valente, ce trentenaire toulousain bercé par les séries du Club Dorothée, le succès de son œuvre est encore difficile à concevoir. "C'est vraiment abstrait pour moi, car je travaille dessus chaque semaine avec les équipes en charge de l'adaptation en animé et la chaîne NHK, mais cela n'a pas vraiment changé mes méthodes de travail. Je prends toujours autant de plaisir à dessiner dans mon coin" nous avouait-il lors de l’entretien qu’il nous avait accordé à la Japan Expo 2018.

    Si l’adaptation de son manga en animé japonais marque l’accomplissement d’un rêve, Tony Valente restait lucide quant aux maigres chances que sa bande-dessinée ait pu être produite par un studio français : "Je ne suis pas certain que la série aurait pu être produite en France, même si des plate-formes Netflix et Crunchyroll se lancent maintenant dans la production de contenus animés originaux. (…) Radiant parle d'immigration, de racisme et de tout un tas de sujets que la télé française n'aurait pas voulu aborder dans un dessin animé. Je ne pense pas que TF1 aurait été partant pour financer un dessin animé qui aborde le sujet des migrants."

    Véritable coup médiatique, ce premier animé japonais tiré d’une œuvre française a également été un franc succès, en témoigne la commande d’une deuxième saison actuellement en diffusion chez nous en simulcast sur les plate-formes ADN et Crunchyroll et la chaîne J-One. Un premier pas vers d’autres adaptations de mangas français par des studios japonais ? C’est en tout cas l’avis du producteur Yusuke Fujita : "Oui, je pense qu'à l'avenir, de nombreux projets de ce style verront le jour."

    Notre interview de Tony Valente, l'auteur du manga français  Radiant :

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