Hâbleur, fort en gueule, volontiers provocateur, connu pour ses bons mots, apprécié tout autant que détesté, Patrick Balkany fait partie du paysage politique français depuis plus de 40 ans. Il ne vous aura certainement pas échappé que l'intéressé est actuellement au coeur d'une affaire judiciaire. Depuis 2013, il est poursuivi avec son épouse et première adjointe, Isabelle, pour une affaire de déclarations mensongères de patrimoine, de blanchiment de fraudes fiscales et de corruption. Il y a quelques jours à peine, l'édile de Levallois a été condamné dans le premier volet du procès, à quatre ans de prison ferme avec incarcération immédiate.
A l'origine pourtant, Patrick Balkany aurait dû s'épanouir sur les planches plutôt que dans les cénacles de la politique... Car si le grand public retient avant tout ses frasques judiciaires, il connait nettement moins les débuts de la carrière de l'intéressé. Non pas en politique justement, mais en tant qu'acteur.
Ci-dessous, des images de l'INA, montrant sa première télévision en juin 1967...
En 1966, alors âgé de 18 ans, séducteur et fêtard, Patrick Balkany ne se voit pas nécessairement reprendre l'affaire de prêt-à-porter de luxe lancée par son père, mais plutôt en haut de l'affiche. Il se lance dans le cinéma. Cette même année, il tourne sous la direction du vétéran Denys de la Patellière dans Soleil noir; une histoire de famille se déchirant l'héritage après la mort du patriarche, et emmenée par Daniel Gélin et Michèle Mercier. En 1967, son ami le réalisateur Robert Hossein lui offre le rôle du grand-duc Dimitri Pavlovitch dans J'ai tué Raspoutine. Patrick Balkany a ainsi joué plusieurs petits rôles secondaires au cinéma et à la télévision, où il ne dédaignait pas d'ailleurs de carrément jouer son propre rôle le temps d'un épisode de la série policière Commissaire Moulin, bien des années après avoir fait une croix sur ses aspirations d'apprenti comédien au profit d'une carrière politique au long terme.