En 2015 sortait Le Grand jeu, thriller politique réaliste signé Nicolas Pariser. Quatre ans après, le metteur en scène revient avec Alice et le maire, son second long métrage qui traite aussi de politique mais via l'angle de la comédie dramatique. Le maire de Lyon, Paul Théraneau (Fabrice Luchini), va mal et n'a plus une seule idée malgré sa longue et riche expérience de politicien. Pour remédier à ce problème, on décide de lui adjoindre une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann (Anaïs Demoustier). Un dialogue commence alors à se nouer, rapprochant Alice et le maire et ébranlant par la même occasion leurs certitudes.
La genèse d'Alice et le maire résulte de la volonté qu'avait Nicolas Pariser de travailler avec Fabrice Luchini et de la convergence de deux de ses projets. Il y a quelques années, il avait vu le documentaire Le Président de Yves Jeuland, qui lui avait donné envie de faire un film sur un président de région haut en couleur qui emmènerait un jeune assistant intello partout avec lui. Le cinéaste planchait, en parallèle, sur un autre scénario qui racontait l’histoire d’une jeune femme qui ne savait pas quoi faire dans la vie et qui essayait divers métiers. Il se rappelle :
"Elle avait fait Sciences-Po, voulait s’engager en politique, faisait du théâtre, s’essayait au jeûne : elle se cherchait faute d’avoir une vocation. J’ai mélangé ces deux projets mais j’avais l’impression qu’il manquait encore quelque chose. C’est là que j’ai pensé à L’homme sans qualités de Robert Musil. L’un des premiers films amateurs que j’ai réalisé quand j’étais étudiant en était une adaptation lointaine. C’est vraiment un livre fondateur pour moi, le livre de mes 25 ans. Musil m’a servi de liant entre ces deux projets."
Primé lors de la Quinzaine des réalisateurs où il a été présenté, Alice et le maire est désormais disponible en DVD.