Fast & egotistic ? Le Wall Street Journal dévoile les coulisses de la saga Fast & Furious, et le verdict est sans appel : la guerre des egos fait rage sur les plateaux ! Selon le quotidien américain, sur le tournage de FF7, l'acteur-producteur Vin Diesel souhaitait donner une valeur numérique à chaque type de coup (faussement) reçu par chaque personnage afin de pouvoir comparer les totaux et s'assurer que chacun était autant frappé que les autres.
L'idée était que chaque personnage soit présenté aussi costaud que son camarade. Cette idée ne fut pas conservée, jugée trop complexe à mettre en place, mais illustre bien le type de questions qui se posent sur un blockbuster porté par des acteurs d'importance et attentif à l'image qu'ils renvoient à l'écran.
Il faut se souvenir que le premier Fast & Furious, sorti en 2001, porté par deux inconnus, Vin Diesel et Paul Walker, était centré sur les courses de voitures et le tuning. Entretemps, Fast & Furious est devenue, notamment sur l'impulsion du réalisateur Justin Lin, une saga d'action repoussant à chaque opus les limites de la crédibilité, donnant à la franchise un aspect "cartoon" qui a su fédérer son public autour de ses héros et de son ton détonnant.
Mais retour à la polémique, car l'un des producteurs de la saga, Michael Fottrell, reconnaît qu'aucun personnage ne doit avoir l'air d'être un loser et que la vanité joue "évidemment" un rôle dans la mise en place concrète de cette règle. Jason Statham (Shaw) a par exemple négocié le fait de ne pas être frappé trop violemment à l'écran. La soeur de Vin Diesel, Samantha Vincent, productrice déléguée, surveille le nombre de coups que son frère subit. Enfin, Dwayne Johnson engage des gens (producteurs, monteurs, coordinateurs de cascades) pour s'assurer qu'il rend bien chaque coup qu'il reçoit.
A titre d'exemple, le WSJ cite le moment où Dominic Toretto (Vin Diesel) jette Hobbs (Dwayne Johnson) à travers un mur dans Fast 5 : "il ne faut que 8 secondes avant que Johnson ne pousse lui aussi Diesel à travers un autre mur", rappelle l'article.
Pour replacer les choses en perspective, l'histoire de Hollywood regorge de guerre d'ego pour une meilleure place sur l'affiche, une plus grande présence à l'image que ses camarades et davantage de gros plans. Que cela touche à présent le nombre de coups reçus dans une franchise d'action s'inscrit donc dans cette lignée des exigences que les studios encouragent en y accédant. La question est "peut-on dire "non" à une star hollywoodienne ?". Il semble que non mais dans ce cas, où cela s'arrêtera-t-il ?
"Hobbs & Shaw", premier spin-off de la saga, sort mercredi dans les salles :