AlloCiné : Que pouvons-nous attendre de ce chapitre 2 ? Qu’est ce qui le différencie du premier film ?
Bill Hader (Richie) : Ça chapitre 2 se déroule 27 ans après la première confrontation du club des losers avec Pennywise. Je pense que ce film est beaucoup plus effrayant. Visuellement, notre réalisateur Andy Muschietti s’est dépassé. Je ne veux rien dévoiler mais ce film va vous remuer les tripes.
James McAvoy (Bill) : C’est un monde où les enfant du premier chapitre, maintenant adultes, n’ont jamais réellement "enterré" la peur originelle de Pennywise. Lorsque ce clown maléfique resurgit dans leur vie, ils sont encore plus paniqués que dans leur enfance.
Isaiah Mustafa (Mike) : Je suis d’accord avec James et c’est exactement ce qui se passe avec nos personnages. Ils ont ignoré pendant si longtemps la peur de Pennywise qu’ils ont également oublié comment le combattre. En fait, leur peur intérieure a grandi et donc c’est une arme supplémentaire pour Pennywise.
Jessica Chastain (Beverly) : Pour moi, comme pour le réalisateur, c’est un film sur la foi, ce en quoi l’on croit et sur l’Amour. C’est un film aussi qui parle de traumatisme. En ce qui concerne nos personnages, le traumatisme dont ils sont toujours les victimes 27 ans après avoir été confrontés à Pennywise. Car après tout ce temps, ils évoluent dans un brouillard mental et ne se souviennent plus très bien ce qui leur est arrivé. Au début du film, quand nous faisons leur connaissance, ce sont des adultes perdus et brisés. D’une certaine manière ce qui va dérouler dans ce film va leur permettre de guérir mentalement cette fracture psychologique dont ils souffrent.
Jay Ryan (Ben) : Finalement, pour moi, c’est un film sur le pouvoir que l’on acquiert quand on pense : "Tous pour un et un pour tous". C’est l’ultime confrontation dont ils ont besoin pour ressortir plus forts et plus vivants que jamais.
Ça 2 : tous les héros ont trouvé leur version adulte pour affronter le clownQuelle a été votre approche sur cette suite ?
Andy Muschietti (réalisateur) : C’est le deuxième chapitre de notre histoire et cette fois-ci, elle est vécue par des adultes et non les enfants qu’ils étaient il y a 27 ans. Quelque part, il y a ma propre interpétation, également, d’avoir relu le livre de nos jours et de me souvenir de ce qui me faisait peur il y a trente ans à la première lecture. Le regard d’un adulte est forcément différent de celui d’un enfant.
Quels défis avez-vous dû relever dans le cadre du tournage ?
Andy Muschietti (réalisateur) : La grosse difficulté fut de condenser une partie importante du livre en un film de 2 heures 45. Dans le livre, l’action se déroule dans un espace temporel plus large, donc nous avons aussi condensé le temps durant lequel toute l’action se déroule dans ce chapitre. Mais nous n’avons rien
perdu quant à l’intensité de l’émotion ressentie par cette histoire déroutante et effrayante.
Barbara Muschietti (productrice) : Pour moi, le premier défi a été de terminer le film à temps ! Le studio avait annoncé une date de sortie du second film le jour de la sortie du premier... D’où une pression maximale. Et nous y sommes arrivés ! Ce fut une course contre le temps mais la qualité du film et le scénario n’en ont pas souffert. La seconde difficulté fut de gérer les calendriers de tous les acteurs que nous voulions pour ce
chapitre. Et tous les acteurs que nous avons approché ont répondu positivement à notre offre. Donc imaginez la logistique à gérer pour mener à terme cette entreprise.
Que représente Stephen King pour vous ?
Andy Muschietti (réalisateur) : Je crois qu’il comprend totalement la condition humaine. Pour moi, ce n’est pas l’horreur, le suspense, la tension qui le met au dessus de tout le monde mais c’est comment, en tant qu’être humain, nous pouvons nous identifier aux personnages qu’il crée. C’est également un maître dans la compréhension complexe des relations humaines. Ce qui est complètement au coeur de Ça chapitre 2.
Barbara Muschietti (productrice) : Stephen King comprend tellement la profondeur et la complexité de l'âme humaine. Quelque part, c’est par Stephen King qu’Andy a appris l’art de raconter des histoires. Grâce à tous ces romans que nous avons lu dans notre enfance. C’est une influence majeure sur son travail.