En sept épisodes, Big Little Lies a traduit la violence dont les femmes pouvaient faire l’objet. Violence physique, violence psychologique, pression sociale ou professionnelle, les héroïnes de la série ont traversé drames et tempêtes. Au départ prévue pour n’être qu’une mini-série, l’adaptation du roman de Liane Moriarty reviendra finalement pour une saison supplémentaire. C’est toujours David E. Kelley (Ally Mcbeal, Boston Justice) aux commandes mais exit Jean-Marc Vallée derrière la caméra, place à Andrea Arnold, réalisatrice d’épisodes de Transparent ou I Love Dick. Devant, Reese Witherspoon, Nicole Kidman, Shailene Woodley, Zoe Kravitz et Laura Dern seront de retours, accompagnées de Meryl Streep !
Seulement la première saison date déjà de 2017, soit une éternité à l’échelle des séries. De quoi devenir nécessaire un bref rappel des faits pour attaquer ces nouveaux épisodes dans les meilleures conditions ! Evidemment, puisqu’il s’agit de raconter, plus ou moins littéralement, ce qui s’est passé dans la première saison et particulièrement dans le dernier épisode, cela s’adresse à celles et ceux qui les ont déjà vu. Vous êtes prévenus, on peut divulgâcher !
Précédemment dans Big Little Lies...
Nous avons donc découvert la vie à Monterey, Californie. Un cadre de rêve où de grandes maisons avec vue sur la mer tapissent les côtes ensoleillées de la Californie. Sa population est bourgeoise, peut aussi donner l’impression d’être oisive, son école public est aussi bonne qu’une privée (mais beaucoup moins chère) et on passe beaucoup de temps dans le bar hipster du coin à boire des cafés et manger des pâtisseries, tout en s’adonnant au sport local : les ragots et autres petits commentaires acerbes sur qui a fait quoi.
Nous avons aussi découvert que les apparences pouvaient être trompeuses.
L’hyperactive Madeline (Reese Witherspoon) subit pression sociale et drame personnelle, l’injonction à être parfaite finit par l’épuiser moralement. L’ex-avocate Celeste (Nicole Kidman) est emprisonnée dans une relation toxique avec son mari (Alexander Skarsgard) qui la bat. Jane (Shailene Woodley) doit composer avec son syndrôme de stress post-traumatique. Renata (Laura Dern) voit sa condition de business woman jouer par moment contre elle. La saison déroule ainsi par petites touches successives toutes les pressions que la société peut imposer aux femmes, ainsi que la douloureuse et implacable perversité vénéneuse d’un mari violent. Et indirectement, c’est bien cette menace invisible qui va toute les réunir, lors d’une soirée de charité.
C’est l’événement que nous tease le premier épisode. Les lumières des gyrophares qui balaient la scène de crime. Qui est mort ? Jusqu’au bout la série entretiendra le suspense, jusqu’au bout, on ne saura exactement ce qui s’est passé. Le point paroxystique, le moment où toute la pression converge au même endroit, au même moment. C’est la colère de Perry qui explose alors qu’il a appris quelques minutes plus tôt que Celeste le quittait enfin et qu’elle avait trouver un appartement. Un départ nécessaire devant les actions de plus en plus violentes et une prise de conscience quand elle apprend que l’un de ses enfants est le responsable des maltraitances sur la fille de Renata.
La scène est violente. Celeste, à terre sous les coups de son mari. Madeline et Jane qui essaient de l’empêcher. Et Bonnie (Zoe Kravitz) qui aperçoit la scène de loin et se précipite pour porter secours aux trois femmes. La suite, c’est Perry au pied des escaliers, mort.
Plus tard, sur la plage, l’ordre semble être revenu. Les femmes sont réunies. Les enfants jouent. Toutes les mésententes, les tensions, les rancoeurs semblent être évacués. Le drame les a soudé, unies par la mort de Perry, ce père et mari en apparence parfait mais qui cachait la pire espèce. On l’a dit, les apparences sont trompeuses à Monterey. D’ailleurs, cette sérénité est peut-être bien fragile, voire illusoire quand, la dernière image montre que quelqu’un·e les observe à travers des jumelles. La police ? Ou peut-être Meryl Streep, qui joue la mère de Perry et entend bien faire la lumière sur la mort de son fils...
La saison 2 de Big Little Lies sera diffusée à partir du lundi 10 juin sur OCS