De quoi ça parle ?
Brillant esprit universitaire comme son père, Leah Dale se donne à fond dans son travail. D’une grande probité, elle attend de ses étudiants le même investissement. Aussi, quand Rose Vaughan lui remet une dissertation d’une qualité inhabituelle, elle la soupçonne de ne pas en être l’auteure. Ce cas ordinaire de tricherie va rapidement se transformer en une relation destructrice qui aura des répercussions bien au-delà de l’université.
Les lundis 29 avril et 6 mai à 21h sur France 2. Bande-annonce :
Un Killing Eve en sous régime ?
Difficile de ne pas voir un lien de parenté entre Obsession et Killing Eve, l'une comme l'autre mettant en opposition deux personnages féminins atypiques dans un thriller en mode jeu du chat et de la souris où tous les coups sont permis, et ce à quelques mois d'intervalle. A partir de là, impossible de ne pas les comparer et à ce petit jeu-là, la mini-série en 4 épisodes ne fait pas le poids face au show révolutionnaire de Phoebe Waller-Bridge.
Que ce soit dans le ton ou dans la forme, Cheat en VO est beaucoup plus classique et prévisible, plus sage aussi, et les raccourcis et autres facilités empruntés par le scénario la font régulièrement vasciller vers le ridicule. Elle se veut psychologique, mais c'est du côté du comptoir qu'elle semble avoir trouvé ses idées. Sans compter que le point de départ, vite oublié, ne justifiait pas une telle descente aux enfers. Là où Docteur Foster, sur un principe silimaire, réussissait son coup avec bien plus de panache.
On a du mal à croire au personnage de cette jeune femme dérangée, dont les motivations se révèlent au fur et à mesure plus que suspectes, et ce malgré le jeu plutôt convaincant de la jeune comédienne Molly Windsor. La prestation de Katherine Kelly, dans le rôle de la professeure, n'a rien de mémorable et a dû mal à susciter une quelconque compassion. Il manque de l'épaisseur à ces personnages, faute de temps peut-être pour les installer. Tout va trop vite et certains rebondissements, gâchés par le flash forward qui ouvre le premier épisode, ne parviennent pas à surprendre ni à relancer l'intérêt. Les anglais nous ont habitués à plus de subtilité et de finesse.