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    Riverdale saison 3 : une nouvelle menace ? Notre récap de l'épisode 12

    Les derniers seront les premiers. Les personnage secondaires prennent la lumière dans notre récap de l'épisode 12 à base de mauvais parents et d'ampoules rouges.

    CW

    Oui, on avait triché la semaine dernière au petit jeu du « qu’est ce qui se cache derrière le titre de la semaine ? » Bizarrodale mettrait les autres à l’honneur, ces personnages secondaires qui mériteraient plus souvent la lumière. Alors, est ce que Riverdale est meilleur quand le quatuor Betty-Veronica-Jughead-Archie ne mène pas la danse ?

    The Outsiders

    Le temps ne s’est pas arrêté à Riverdale mais après la gargantuesque livraison de révélations la semaine dernière, on avait bien besoins de reprendre notre souffle. Calmer le jeu en exploitant les personnages secondaires, c’est malin. Dans les faits, si on est heureux de voir autant Cheryl (#CherylForTheThrone on attend toujours le TT sur twitter), on s’ennuie un peu durant cet épisode. Bien sûr, il y a ces moments que seul Riverdale est capable d’offrir. Les leçons de parenting par Hermione Lodge qui envoie donc sa fille et son boyfriend « je suis un génie (spoiler : non) » Reggie dealer avec le nouveau parrain du coin. C’est important, quand les enfants ont fait une bêtise, de leur expliquer et de faire en sorte qu’ils réparent leurs erreurs. C’est déjà plus discutable quand les problèmes en question implique un trafic de drogue et une immense somme d’argent à récupérer. Cela ne peut que mal finir…

    Mais ça donne l’occasion de revoir maman Jughead et sa fille (on attend avec impatience l’homérique combat entre son lance-pierre et l’arc de Cheryl), avec cette lumineuse clairvoyance : « je vais rester dans le coin ». Oui, quand on a Gina Gershon dans sa distribution, on ne l’oublie pas dans le bled d’à côté !

    Pendant ce temps, cette feignasse d'Archie aide Josie pour son nouveau départ dans le spin off Katy Keene.

    Sergei Bachlakov/The CW

    Boy Erased

    Riverdale n’est pas une série à message. C’est une oeuvre légère que l’on regarde de façon un peu détachée. On la prend difficilement au sérieux (Archie s’est battu avec un ours quand même). Alors quand elle flirte avec des thématiques plus complexes qui nécessitent d’être subtil, précis et mesuré, c’est un peu comme si on demandait à Michael Bay de réaliser un documentaire sur des danseuses étoiles. Ce n’est pas l’association la plus évidente.

    Ici, il est question d’homesexualité et d’homophobie, notamment la difficile expérience de faire son coming out dans un climat familiale peu favorable et même des thérapies de conversion. Sheryl et TJ, Moose et Kevin, des traitements inégaux et parfois problématiques. Pour une Sheryl dont l’homosexualité épanouie et rebelle amène la série sur une route pop, il faut composer avec l’aspect beaucoup plus grave d’un Moose (Marmaduke de son vrai nom, on ne rigole pas), qui peine à sortir du placard devant un père de type « je ne suis pas homophobe mais je ne souhaite pas que mon fils soit gay ». La réalité s'avère encore plus complexe, où le fameux père a dû refouler son homosexualité grâce à une thérapie made in Sisters of Mercy et Roi Gargouille et que, s’il voit d’un mauvais oeil que son fils traîne avec Kevin, c’est parce qu’il était amoureux de son père au même âge.

    On préfère quand Riverdale fait n’importe quoi avec une prison et des cheerleaders au lieu de faire tout aussi n’importe quoi sur l’homosexualité et l’homophobie. C’est bien qu’elle aborde le sujet, d’autant plus quand sa cible se situe à un âge où les choses ne sont pas toujours évidentes. Mais le coup d’une orientation refoulée qui alimente de l’homophobie au point d’organiser une opération commando pastichant le Roi Gargouilles, se baladant avec des lampes torches aux ampoules rouge (très bon pour l’aspect dramatique mais ça éclaire que dalle) pour faire peur à son fils, alors qu’il est tranquillement avec son amoureux dans le baisodrome local, c’est tout de suite beaucoup plus compliqué à justifier (et tout aussi hasardeux à écrire). A croire que les scénaristes se lancent dans l’opération : qui sera le plus mauvais parent ? Oui, il y a du niveau : Hermione « je laisse ma fille régler mon trafic de drogue » Lodge (Hiram est hors catégorie) ; Alice « j’ai filé l’argent pour les études de ma fille à la secte du coin » Cooper ; Fred « je laisse picoler mon fils » Andrew ; Sierra « je broie les rêves de ma fille » McCoy ; FP « mon fils reprend la direction de mon gang » Jones, Penelope « je joue avec l’avenir de ma fille parce que je ne supporte pas son homosexualité » Blossom,... Le service de protection à l’enfance ferait bien d’aller à Riverdale, fissa.

    Sergei Bachlakov/The CW

    Dans le prochain épisode…

    Le prochain épisode s’appelle Requiem for a Welterweight, référence évidente au film de Ralph Nelson Requiem pour un champion. On troque le poids lourd du titre en version originale pour la plume de celle de Riverdale et on déduit qu’il sera question de boxe. Soit, l’occasion de voir Archie torse nu, ce qui a terriblement manqué dans cet épisode. Maintenant, comment les auteurs vont introduire cet élément sorti de nulle part ? C’est une autre question...

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