Tout ce qu'il me reste de la révolution : portrait de Judith Davis, réalisatrice de ce film drôle et engagé
Laurent Schenck
Laurent Schenck
-Journaliste rédacteur base de données
Passionné par les films qui traitent de la criminalité au sens large, Laurent Schenck travaille sur la base de données cinéma du site. Ses missions sont les suivantes : la rédaction de biographies et secrets de tournage, l'enrichissement de castings/fiches techniques et la revue de presse.

A l'occasion de la sortie de "Tout ce qu'il me reste de la révolution", sa première réalisation de long métrage, focus sur Judith Davis, une artiste multi-tâches engagée.

Aujourd'hui en salles, la comédie Tout ce qu’il me reste de la Révolution suit Angèle, une jeune femme issue d’une famille de militants qui s’applique autant à essayer de changer le monde qu’à fuir les rencontres amoureuses... A cette occasion, focus sur Judith Davis, scénariste, réalisatrice et actrice principale de ce long métrage enlevé, révolté et percutant qui a remporté le Prix du Jury au Festival d'Angoulême.

Agat Films & Cie

Judith Davis évolue dans un milieu artistique depuis toute petite puisqu'elle est la fille d'Yvon Davis, collaborateur du metteur en scène Bernard Sobel au Théâtre de Gennevilliers. Alors qu’elle est sur le point d'achever ses études de philosophie, elle rencontre en tant que spectatrice le collectif d’acteurs flamands Tg STAN. Séduite par leur énergie, la jeune femme décide alors de changer de vie et commence à suivre des cours dans une école de théâtre. Une fois cette première formation achevée, la comédienne rejoint Tg STAN pour un stage et deux spectacles, "L’Avantage du doute" et "Nusch"

Fort de ces expériences enrichissantes, Judith Davis multiplie aussi les castings pour le cinéma et la télévision. Mais c'est surtout au théâtre qu'elle s'investie : elle co-crée sa propre compagnie, le collectif "L’Avantage du doute", en compagnie de Claire Dumas, Mélanie BestelNadir Legrand et Simon Bakhouche, tous rencontrés dans le spectacle du même nom. Depuis 2008, ils écrivent, jouent et mettent en scène collectivement. C’est au théâtre de la Bastille que les membres de "L’Avantage du doute" donnent forme à leur premier spectacle, intitulé "Tout ce qu’il nous reste de la Révolution, c’est Simon"

Agat Films & Cie

Les thématiques de cette pièce et la forte complicité des acteurs du collectif constituent la source d’inspiration principale de Judith Davis lorsqu’elle décide d’écrire Tout ce qu’il me reste de la Révolution. Un long métrage qu'elle réalise et pour lequel elle incarne le personnage principal. Ce film suit l'évolution, les révoltes et les coups de coeur d’Angèle, une jeune fille déterminée à se battre contre la malédiction de sa génération, née "trop tard" à l'heure de la déprime mondiale. Une comédie à la première personne, écrite sur mesure pour une troupe, où histoire personnelle et engagements collectifs se font écho, et invitent le spectateur à (re)croire en son époque. 

Parallèlement au théâtre, et ce depuis 2007 avec son personnage de Lina, amoureuse de Gaspard Ulliel dans dans Jacquou Le Croquant, Judith Davis tourne pour le cinéma. On peut ainsi la voir se glisser dans la peau de personnages principaux (Je te mangerais de Sophie LaloyA une heure incertaine de Carlos SabogaVirage Nord de Virginie Sauveur) et secondaires (Un week-end à Paris de Roger MichellViva la liberta de Roberto AndoTrois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin). A la télévision, la comédienne se fait surtout remarquer dans des téléfilms historiques : Villa JasminMitterrand à VichyLa Mort n'oublie personne ou encore La Femme qui pleure au chapeau rouge.

FBwhatsapp facebook Tweet
Commentaires
Back to Top