Si la défense d'Harvey Weinstein souhaite prochainement demander le rejet de toutes les charges pénales pesant sur son client, le chemin de croix judiciaire de l'ex producteur déchu n'est pas prêt de s'arrêter, tant les plaintes et accusations continuent de s'accumuler. La dernière en date émane d'une actrice, qui a souhaité rester anonyme. La plaignante fait état de multiples harcèlements et agressions sexuelles durant deux années, à partir de 2013, alors que la comédienne avait 22 ans. Les deux s'étaient rencontré lors du festival du film de Sundance.
L'intéressé aurait pratiqué sur elle du "sexe oral de force, se masturbant à plusieurs reprises devant elle et menaçant de nuire à sa carrière si elle s'y opposait", selon des documents judiciaires révélés par Variety. La victime a déclaré que Weinstein lui avait en outre assuré : "J'ai couché avec Jennifer Lawrence et regarde où elle se trouve, elle vient de remporter un Oscar". Il fait évidemmennt référence à l'Oscar de la Meilleure actrice obtenue pour son rôle dans Happiness Therapy, produit par lui.
Sitôt son nom sorti dans cette affaire, Jennifer Lawrence a fait publier un communiqué, réfutant catégoriquement avoir eu toute relation sexuelle avec le producteur : "Mon cœur se brise en voyant toutes les femmes victimes d’Harvey Weinstein. Je n'ai jamais eu qu’une relation professionnelle avec lui. C’est là un autre exemple de la tactique prédatrice et des mensonges dans lesquels il s’est engagé pour attirer d’innombrables femmes."
De son côté, la défense de Weinstein est montée au créneau, en réfutant le fait que le nom de Jennifer Lawrence ait été utilisé par le producteur. "Cette action en justice a été intentée et mise à jour de manière stratégique sans préavis ni tentative de communication avec les avocats de M. Weinstein pour une raison quelconque. Cela visait à gêner M. Weinstein et à attirer l'attention des médias. Il n’y a absolument aucune vérité sur les allégations malveillantes formulées dans cette action en justice, et nous examinons nos options avec un œil attentif sur le dépôt d’une demande de renvoi immédiat. M. Weinstein est gêné pour Mme Lawrence avec qui il n’a eu que des relations professionnelles et respectueuses, qui a malheureusement été entraînée dans cette vilaine tentative de diffamation. Ce dépôt prouve en outre que n'importe qui peut dire ce qu'il veut dans une action en justice pour créer un choc maximal, pour diffamer et rabaisser, sans avoir à offrir de faits ou de réalité."