Après l'annulation d'un chef d'accusation le mois dernier, la défense d'Harvey Weinstein demandera au mois de décembre, lors d'une audience prévue à cet effet, le rejet de toutes les charges pénales retenues contre son client, indique The Hollywood Reporter. Pour obtenir gain de cause, elle avancera que les procureurs auraient omis de divulguer des preuves disculpatoires.
La défense d'Harvey Weinstein évoque ce jeudi un "acte d'accusation très imparfait" en mettant notamment en avant les propos d'un témoin très proche d'une des accusatrices d'Harvey Weinstein. Selon la défense, ces propos, qui pourraient être de nature à disculper l'ancien patron de Miramax, n'auraient pas été divulgués par les procureurs.
"Les arguments de la défense seraient de nature le cas échéant à permettre de "blanchir" intégralement Harvey Weinstein des accusations portées à son encontre", déclare à notre micro Anthony Bem, avocat à la Cour, spécialisé en droit américain. "Concrètement, la procédure permet un examen formel des accusations au travers des témoignages des personnes concernées qui peuvent être analysés, discutés, contredits, etc..."
En octobre 2017, un article du New York Times faisait sensation, dans lequel le producteur Harvey Weinstein était accusé de harcèlement sexuel sur plusieurs comédiennes. Depuis, près de 60 femmes ont porté plainte contre le producteur pour harcèlement ou agression sexuelle, l'affaire ayant un retentissement mondial et provoquant une prise de conscience générale. Interpellé en mai 2018, Harvey Weinstein a été inculpé de viol, d’acte sexuel forcé et de fellation forcée pour un total de six chefs d'accusation, dont l'un a été annulé le mois dernier.