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    Le Bureau des légendes : ce qui vous attend dans la saison 4
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 13 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    Les agents du Bureau des légendes reviennent demain soir pour une 4ème saison sur Canal+. Quels sont les enjeux, les changements à venir ? On fait le point sur cette nouvelle saison, inaugurant un nouveau cycle.

    TOP THE OLIGARCHS PRODUCTIONS / CANAL+

    Le Bureau des légendes est de retour ! Un an et demi après la saison 3 (soit un laps de temps un tout petit plus long qu'à l'accoutumée), les agents de Canal+ reviennent pour 10 épisodes inédits, qui nous emmèneront en Russie, en Syrie, et comme toujours dans les bureaux de la DGSE. Que va nous réserver cette nouvelle saison ? On fait le point (sans spoilers) en compagnie des comédiens, du créateur Eric Rochant et d'une partie de l'équipe créative.

    Ce qui nous attend dans la saison 4

    Où en est l'intrigue ? A l'issue de la saison 3, nous retrouvons Malotru (Mathieu Kassovitz), traqué par la CIA et la DGSE, réfugié à Moscou où il se trouve contraint de collaborer avec les services secrets russes. À Paris, le Bureau des Légendes est dans le viseur de JJA (Mathieu Amalric), le nouveau directeur de la sécurité interne de la DGSE. Marie-Jeanne (Florence Loiret-Caille), désormais directrice du BDL, lance par ailleurs une nouvelle mission de grande ampleur : envoyer un agent clandestin dans le milieu des hackers russes à Moscou. Un jeune geek de la DGSE, César (Stefan Crepon), s’apprête lui aussi à partir en Russie où s’ouvre un nouveau front : celui de la cyberguerre. En parallèle, Jonas (Artus), l'analyste Syrie, chargé de retrouver les djihadistes français les plus dangereux après la défaite de Daech, va traverser un Moyen-Orient en ruine... 

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    De nouveaux visages devant et derrière la caméra

    Cette saison 4 marque d'abord l'arrivée de nouveaux comédiens, apportant un peu de sang neuf à un casting dont le talent n'est plus à démontrer et dont on sent l'attachement particulier à cette série, Mathieu Kassovitz en tête. Comme le souligne Mathieu Amalric, premier de ces nouveaux visages à rejoindre la casting, et pour qui il s'agit d'un premier rôle dans une série télé (exception faite de son apparition en guest dans Platane), le défi en arrivant dans cette distribution est de "rentrer dans un monde où ils sont tous amoureux de la série, et il faut être à la hauteur". Mathieu Amalric campe JJA, nouveau directeur de la sécurité interne de la DGSE, un personnage dont la référence pour l'écrire était... Javert ! Le ton est donné, celui d'un personnage avec un "coté impitoyable dans la justice", avec "pas du tout d’affect", indique Camille de Castelnau, scénariste principale de la série. Autre nouvelle venue, la comédienne Anne Azoulay, vue notamment dans Kaboul Kitchen et Les Petits meurtres d'Agatha Christie. 

    Derrière la caméra, le showrunneur Eric Rochant a fait appel à une réalisatrice qu'il a connu sur les bancs de l'école de cinéma Idhec (aujourd'hui connue sous le nom de la Fémis) : Pascale Ferran. La cinéaste multi-césarisée avec Lady Chatterley (5 César dont celui du meilleur film en 2007) a pris en charge la supervision de la réalisation des épisodes, et avait le poste de réalisatrice principale (Antoine Chevrollier, Anna Novion et Laïla Marrakchi ont également réalisé pour cette saison 4). Pascale Ferran était avant tout "une très très grande fan de la série". Elle explique avoir voulu se mettre à 100% au service du projet. "J'ai été extrêmement aidée par Eric [Rochant] en début de préparation. Il fallait que je me réapproprie les scénarios comme si j’avais participé à l’écriture. Je lisais avidement, prenais des notes..." S'il s'agissait d'une première pour la réalisatrice sur une série télé, elle ne l'a "pas du tout vécu comme un carcan, mais comme un défi. Il y a énormément de contraintes, mais sur un film aussi. C'est un énorme paquebot".

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    Les enjeux et thématiques au coeur de la saison 4

    Quelles thématiques pour cette nouvelle saison ? Russie, cyber espionnage et terrorisme seront au coeur de ces 10 nouveaux épisodes. "On s'intéresse aux lames de fond. On n'essaye pas de courir après l'actualité, souligne Eric Rochant, showrunneur. Cela fait deux ans que la Russie revient sur la scène internationale. Il était temps d'en parler, sachant que ce n'est probablement pas l'année prochaine que ça s'arrêtera. Parler de la Russie nous a semblé pertinent, parler du cyber, de la cyber-guerre...

    On dit toujours : il n’y a plus d’attaques informatiques, il y a le FSB (Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie, Ndlr.) derrière. Mais ça veut dire quoi "il y a le FSB derrière" ? Comment ça fonctionne ? Ce sont des questions que je me suis posé. Manifestement il y a une lame de fond qui agit, qui est la guerre secrète et on avait envie de l’aborder, car c’est une des très grandes réalités d’aujourd’hui qui est assez opaque et qui a une efficacité extrêmement importante. Elle est très présente. Donc il y avait d’abord des histoires de personnages et on essaye d’appuyer ces histoires sur des thématiques contemporaines larges. (...)

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    "On avait envie de raconter des choses qui nous avaient touché pendant cette année. On parle de la crise de Mossoul, de la prise de Rakka, des yézidis, des commandos forces spéciales composés de femmes yézidis. A travers le personnage de Jonas, on voulait aborder des réalités qui nous ont touché. Ce qui nous touche aussi, c'est l'idée de confronter un analyste, comme Jonas, à la guerre, de le confronter à cette région en ruine. C'était une manière aussi d'aborder des choses qu'on avait jamais abordé : le terrorisme, à travers la vision de la DGSE, à travers le prisme de la DGSE. Ce qu'on raconte dans la saison 4, le renseignement sur le terrain peut permettre de lutter contre le terrorisme sur le territoire."

    Et d'ajouter : "La saison 4 est plus complexe, peut être parce que les russes sont dans le coup. Ils ont une tradition du renseignement. On entre dans un monde extrêmement complexe, avec cette réalité du cyber, cette réalité de l'intelligence artificielle. On entre dans un monde qui va de plus en plus nous échapper, parce que c'est de moins en moins physique, de moins en moins charnel, concret, visible. Tout va bientôt se jouer dans cette partie absolument invisible qu'est le monde cyber. La série peut tendre à être de plus en plus complexe, mais on fait l'effort de la rendre abordable et de la rendre fictionnelle.

    >>> Le Bureau des légendes, saison 4, sur Canal+, à partir du lundi 22 octobre, à partir de 21h10

     

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