Depuis mercredi, les spectateurs peuvent découvrir en salle les aventures solos de l’Autobot jaune Bumblebee – qui nous emmène en 1987 : alors qu’il est en fuite, il trouve refuge dans la décharge d’une petite ville balnéaire de Californie. Charlie (Hailee Steinfeld), à l’aube de ses 18 ans, cherche sa voie. Elle fait la connaissance de Bumblebee ; blessé par ses multiples combats, il est presque détruit. Quand Charlie réussit à lui redonner vie, elle se rend vite compte qu'il ne s'agit pas d'une "Coccinelle" jaune ordinaire…
Mis en scène par Travis Knight (Kubo et l’armure magique), ce premier spin-off de la franchise Transformers nous raconte "la naissance d’un héros" et accueille de nouveaux personnages tant côté humains (John Cena incarne l’antagoniste principal) que côté Decepticons (Shatter et Dropkick). Nous avons pu discuter avec le réalisateur :
AlloCiné : Quand on voit les diverses bandes-annonces, on ne peut s’empêcher de penser au premier film Tranformers. C’était votre source d’inspiration ?
Travis Knight : C'était pour moi l'occasion de m'attaquer à une grosse franchise mais en ne racontant qu'une partie de l'histoire, de faire découvrir un peu mieux l'un de ces robots. Et effectivement ce qui s'en approche le plus dans la saga réalisée par Michael Bay, c'est bien le premier film. J'ai grandi en regardant les dessins animés Transformers, en jouant avec puis ensuite en lisant les bandes dessinées. Je veux leur rendre hommage, à ma façon. Et j'espère avoir capturé leur essence avec ce film qui, je l'espère va émerveiller et apporter de la joie. Car c'est ce qu'ils m'ont apporté dans mon enfance. J'ai souhaité faire un film d'action plein d'humanité et de chaleur.
AC : Optimus Prime sera aussi de la partie, comme en attestent ces images. Il était important pour vous d’introduire cet autre personnage phare de sa saga ?
T.K : J'adore le design des Transformers, ils ont ce quelque chose de cool et d'unique, il n'y avait rien qui leur ressemblait quand j'étais enfant. Etant donné que l'action du film se déroule 30 ans avant le premier opus, cela nous a permis de retravailler leur design. Je rends ici hommage à la première génération de Transformers. Cela va surement plaire aux fans puisqu'il y a pas mal de références.
C’est vrai qu’il a un look très vintage ici.
Oui il s'approche visuellement du premier Optimus Prime et j'en suis très fier.
Qu’avez-vous emprunté à l’animation pour faire votre premier film prise de vues réelles ?
Il y a pas mal de points communs entre le fait de faire un film d'animation et faire un film en live action. C'est beaucoup plus long pour le premier, bien évidemment. J'ai mis 5 ans à réaliser un animé. Mais la chose la plus intéressante ici c'est qu'en dépit du fait que ce soit du live action, il y a aussi beaucoup d'animation. Bumblebee n'est pas un personnage vivant, c'est grâce à la CGI qu'on lui donne vie. Et c'est l'une de mes spécialités. Grâce à mes 20 ans d'expérience dans le milieu, j'ai acquis une certaine vision dans la manière de rendre humain un personnage qui ne l'est pas. C'est ce dont je suis le plus fier avec ce film : nous avons fait de Bumblebee un être humain, avec une âme.
Bumblebee reste un personnage assez mystérieux, on ne sait rien de lui… Dans ce film par exemple, il ne communique par encore grâce à sa radio. Est-ce que ce film va être une origin story et comment va-t-il pouvoir se connecter avec Charlie ?
Oui je vois ce film comme une origin story. Son histoire est un peu développée dans les films de Michael Bay, et elle tourne autour de la façon dont il communique. Nous répondrons enfin à ces différentes questions. Ce qui m'a le plus plu dans les Transformers, que ce soit dans les dessins animés, les BD ou les films, c'est ce personnage bourré d'empathie et qui arrive à développer des liens uniques avec les autres. Je l'ai toujours trouvé fascinant pour cette raison. Pourquoi est-il ainsi et comment est-il devenu l'Autobot que l'on on connait aujourd'hui ? Vous le découvrirez.
On ne doit pas s’attendre à retrouver le Bumblebee qu’on aime et qu’on adore donc.
Le Bumblebee du début n'est pas forcément le même qu'à la fin du film. C'est un personnage qui va grandir devant nos yeux. Comme dans toutes les origin stories, on veut voir un personnage en plein apprentissage. Sinon ce ne serait pas intéressant. Ma philosophie est, qu'importe l'histoire ou le film, de toujours raconter un moment fort de la vie d'un personnage, pour essayer de comprendre pourquoi il est comme ça. Avec Bumblebee, nous voulions revenir sur les événements qui ont façonné sa personnalité.
Au final les films Transformers racontent tous la même histoire : les Autobots doivent protéger la Terre et les humains des Decepticons. Cela semble être la même chose avec Bumblebee. Vous n’avez pas peur de recréer le même schéma narratif ?
C'est une manière de voir les choses oui, mais ce n'est pas la mienne. Comme dans tous les films, ce sont les méchants contre les gentils. Cela permet de voir de quoi sont fait les héros. Il faut des antagonistes qui viennent les challenger. Mais ce n'est qu'une petite partie. Dans Bumblebee, ce qu'on met en avant c'est sa relation avec Charlie. C'est l'âme et le coeur du film. Les enjeux du film sont plus émotionnels.
Ce qu’on aime dans la franchise de Michael Bay, ce sont les scènes d’action. A quoi pouvons-nous nous attendre avec votre film, qui est lui un peu plus familial ?
Oui c'est la marque de fabrique des films Transformers, il y a toujours beaucoup d'action et cette grosse scène de baston entre robots. Les fans de la franchise vont retrouver ça dans Bumblebee aussi. Mais l'une des choses qui m'importait le plus était de trouver un équilibre entre l'explosion et l'émotion, ce qui je l'espère va attirer les spectateurs.