Mis en examen pour un viol et une agression sexuelle survenus en 2013 et 2004, Harvey Weinstein a fait l'objet d'une troisième inculpation, au début du mois de juillet, pour des faits remontant à 2006 et pour lesquels le producteur de Pulp Fiction risque un minimum de dix ans de prison en cas de condamnation. Mais, comme pour les deux cas précédents, l'accusé a plaidé non coupable et reste pour l'instant libre mais contraint de porter un bracelet électronique et de limiter ses déplacements aux états de New-York et du Connecticut, ayant payé sa caution s'élevant à un million de dollars.
Depuis le mois d'octobre 2017 et la parution d'une enquête du New York Times dans laquelle il était accusé de harcèlement par plusieurs actrices dont il avait acheté le silence, Harvey Weinstein est au coeur d'une tempête médiatique et juridique, qui a eu pour effet de libérer la parole à Hollywood et dans le monde du divertissement, mettant ainsi en lumière les comportements inappropriés auxquelles trop de femmes ont été confrontées, en coulisses, pendant de nombreuses années. Des personnalités telles que Kevin Spacey, James Toback, John Lasseter ou Brett Ratner ont ainsi fait face à des accusations alors que les témoignages se sont succédés.
Alors qu'il a "toujours bon espoir de pouvoir continuer à faire des films", selon son avocat, Harvey Weinstein doit de nouveau passer devant la cour le 20 septembre prochain, et risque la prison à vie s'il est reconnu coupable des crimes dont il est accusé.