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    Sharp Objects : On a vu le nouveau drama de HBO avec Amy Adams

    Portée par une Amy Adams habitée, "Sharp Objects" démarre ce 08 juillet sur HBO et en US+24 sur OCS. On a vu le premier épisode de cette minisérie basée sur le premier roman de l'auteure de "Gone Girl" et voilà ce qu'on en a pensé...

    HBO / Capture d'écran

    De quoi ça parle ?

    Journaliste au St Louis Chronicles, Camille Preaker (Amy Adams) a quitté Wind Gap depuis des années, tentant désespérément de fuir ses démons. Cette petite ville du Missouri a été le lieu de tous ses traumatismes. C’est là que sa petite soeur Marian est morte dans des circonstances étranges, des années auparavant. Là que sa mère est devenue possessive, agressive, perturbée. C’est là que Camille a commencé à se détruire. Après le meurtre d'une pré-adolescente et la disparition d'une autre, le rédacteur en chef de Camille la pousse à retourner à Wind Gap pour faire un reportage sur le sujet...

    A quoi ça ressemble ?

    Pourquoi ça vaut le coup d'oeil ?  

    On ne va pas se mentir, Sharp Objects débarque sur nos écrans avec un pedigree qui ne passe pas inaperçu. Lancée le 08 juillet prochain sur HBO, et dès le 09 juillet sur OCS City, cette minisérie est avant tout portée par une époustouflante Amy Adams. L'actrice américaine, qui avait démarré sa carrière sur le petit écran avant d'exploser au cinéma, revient donc ici à ses premières amours. 

    Mais, Sharp Objects, c'est aussi l'adaptation du premier roman de Gillian Flynn, l'auteure derrière Gone Girl et Dark Places, deux autres thrillers dotés de mystères entêtants et d'héroïnes torturées, respectivement adaptés au cinéma par David Fincher et Gilles Paquet-Brenner. 

    D'autre part, Sharp Objects, produite par Jason Blum (Get Out), est également une création signée Marti Noxon, l'une des têtes pensantes de Buffy à qui l'on doit UnReal ou encore Girlfriends' Guide to Divorce. Gillian Flynn ayant elle-même participé à co-écrire les huit épisodes de la minisérie, ces derniers ont tous été réalisés par Jean-Marc Vallée. Après des films comme Wild et Dallas Buyers Club, Vallée avait ébloui toute la critique et le public en 2017 en s'attelant à la réalisation de la saison 1 de Big Little Lies. Egalement adaptée d'un roman à succès, cette dernière, qui lui a valu de remporter l'Emmy du Meilleur Réalisateur, était également une gageure, que Vallée avait réussi à sublimer en mettant en place une ambiance toute particulière...

    HBO / Capture d'écran

    Ambiance noire, flashs à mystères 

    L'ambiance, c'est est en effet l'un des points les plus notables de Sharp Objects. Noire et fonctionnant autant sur le mode du thriller que sur le mystère à tiroirs, elle instille une atmosphère plus qu'intrigante. 

    Dès la scène d'introduction, le ton est déjà donné. La caméra nous entraîne en musique à Wind Gap, petite ville du Missouri. Alors que la caméra déambule dans les rues, des silhouettes se détachent furtivement des miroirs, disparaissant aussitôt, comme une invitation au mystère. D'entrée de jeu, le téléspectateur comprend que cette ville cache des secrets et que le passé - et ses fantômes - seront toujours à guetter au bout d'une ruelle.  

    Le pilote fonctionne en effet sur un fascinant mélange entre passé et présent. Car pour résoudre son enquête, Camille va devoir affronter ses démons et son passé. Après la scène d'introduction, notre histoire commence ainsi en compagnie de deux jeunes filles qui font du roller sur la route. On comprend qu'il s'agit de deux soeurs et que leur mère n'est pas très au fait qu'elles se baladent ainsi toutes seules. Tout de suite, l'angoisse est de rigueur car l'on devine sans problème que quelque chose d'horrible va se passer, même si l'on ignore encore quoi. Voilà que les deux jeunes filles pénètrent dans une grande maison et, en douce, montent à l'étage. La maison sent l'enfance et le passé révolu.

    Mais, cette maison sent aussi la mort et à mesure que les pièces nous sont montrées, on comprend qu'elles aussi cachent quelque chose. C'est là que la première rupture entre passé et présent a lieu et que le téléspectateur est désarçonné instantanément lorsque les filles ouvrent une porte qui débouche sur une pièce d'un tout autre style, ornée d'un poster de... Barack Obama. En ces nouveaux lieux, une femme dort et l'une des jeunes filles lui pique la main avec une aiguille. La femme, qui se révèle être Camille, se réveille alors de son rêve. 

    Tout le pilote, Camille va ainsi expérimenter des flashs de son passé et même un "flashback en temps réel". En s'immergeant dans l'eau de son bain, Amy Adams/Camille va redevenir l'adolescente qu'elle était et se souvenir de ce jour où elle s'était baignée dans une rivière, de ce garçon qui l'avait aperçue et d'une cabane où elle avait découvert des images pornographiques. Dans cette scène, les sons du présent - l'eau du bain et le bruit des bouteilles d'alcool qui s'entrechoquent - se superposent aux images et aux sons du passé et vice-versa. Les deux périodes se mélangent comme si Camille ne pouvait les démêler. 

    De ce premier épisode, et à Wind Gape en général, on retrouve finalement un petit goût de Stephen King. Il y a cette ambiance d'angoisse et de mystères venus du passé mais aussi le côté "petit bled à problèmes" sans oublier le choix troublant de Sophia Lillis de Ça, dans le rôle de Camille jeune...

    Des personnages complexes

    Comment la soeur de Camille est morte ? Qui s'est attaqué aux deux pré-adolescentes ? La série repose évidemment sur ces deux mystères et met ainsi en avant une galerie de personnages complexes et intrigants pleins de faux-semblants. C'est en premier lieu le cercle familial de Camille qui interroge. Sa mère et son beau-père habitent toujours dans la grande maison de Wind Gap, qui semble être restée figée dans le temps à la mort de Marian. Se voilant la face sur les meurtres d'aujourd'hui, sa mère semble elle aussi s'être arrêtée à une autre époque.

    Autre élément étrange de la vie de Camille : Amma, sa demi-soeur qu'elle n'a pas vue depuis des années. Une ado qui, à la maison, joue les petites filles modèle et qui, à l'extérieur, joue un tout autre rôle. Mais, c'est évidemment autour de Camille que tout Sharp Objects réside. C'est autour d'elle que se construit l'intrigue et, on imagine, sa résolution. A la fois sarcastique, torturée et attachante, elle est loin d'être une héroïne parfaite. Absorbée par son passé, elle passe son temps à écouter sa playlist dans sa voiture et à vider des bouteilles d'alcools quand elle ne fait pas de mélange avec des médicaments. 

    Mais, comme le signifie le titre même du roman et de la série, Camille se fait aussi du mal autrement en s'automutilant avec des objets pointus. C'est d'ailleurs à nouveau dans une baignoire que le pilote s'achève. D'une manière très furtive, comme si on l'avait presque rêvé, on découvre soudainement sur le bras de Camille, alors qu'un reflet vient l'illuminer, une cicatrice où le mot "Vanish" apparait... Vanish, le titre du pilote, Vanish pour dire aussi "disparition".

    "Sharp Objects" démarre en France le 09 juillet à 20h50 en US+24 sur OCS City

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