Morgan Freeman dans l'oeil du cyclone. Mis en cause par huit femmes qui l'accusent de harcèlement sexuel dans une enquête menée par CNN, notamment par une des journaliste de la chaîne ayant cosigné cette enquête, l'acteur est logiquement contraint de monter au créneau. Dans un message adressé hier, il déclare : "Quiconque me connaît ou a travaillé avec moi sait que je ne suis pas quelqu’un qui intentionnellement voudrait vexer ou mettre quelqu’un mal à l’aise", s'excusant "envers quiconque s'est senti mal à l'aise ou non respectée". Et d'ajouter : "cela n'a jamais été mon intention".
Pas sûr que cela suffise à éteindre le départ d'incendie. Dans la foulée de ces accusations, plusieurs partenaires commerciaux avec qui le comédien avait des contrats publicitaires, se détournent de lui. C'est le cas du service public de transport de la ville de Vancouver, ou le service bancaire VISA, qui travaille depuis de nombreuses années avec le comédien, qui prête notamment sa voix et son visage dans des spots publicitaires. "Nous avons connaissance d'allégations qui ont été faites contre Mr Freeman. A ce stade, Visa suspend toutes opérations marketings dans lesquelles l'acteur est présent" a fait savoir le porte-parole de la société.
Le coup dur pourrait toutefois venir de la Screen Actors Guild. Alors que Morgan Freeman s'est vu décerner en janvier dernier un Lifetime Achievement Award, la plus haute distinction décernée par la SAG pour récompenser la carrière d'un artiste, l'organisme fait savoir dans un communiqué qu'elle se réserve le droit de prendre des "mesures correctrices" face à "des allégations convaincantes et dévastatrices". Comme lui retirer, à minima, sa précieuse récompense, décernée il y a cinq mois. Autant dire que l'avis de tempête n'est pas prêt d'être levé pour le comédien...