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    Steven Spielberg : un cinéaste en route pour l’aventure

    Cinéphile insatiable, cinéaste autodidacte, éternel enfant à l’imagination débordante, Steven Spielberg a consacré sa carrière à réinventer le cinéma d’aventure.

    D.R.

    Ses héros désabusés redécouvrent l’émerveillement et la magie d’un monde en apparence désenchanté.

    Dans Hook (1990), Peter Pan devenu grand retourne au Pays Imaginaire. Dans Jurassic Park (1993), un paléontologue contrarié par la technologie fait face à de véritables dinosaures génétiquement modifiés. Mais c’est avec les aventures d’Indiana Jones que le génie visionnaire de Steven Spielberg explose : un professeur d’université cynique traverse le monde à la recherche d’artefacts légendaires. Sur son chemin, des dizaines de pièges et de découvertes surnaturelles défient ses certitudes. Dès sa sortie en 1981, Indiana Jones s’impose comme le nouveau nom de l’aventure, éternellement affublé de son célèbre chapeau, de son blouson en cuir, de sa sacoche et de son fouet. Le cinéaste retrouvera le comédien Harrison Ford et le producteur George Lucas pour donner trois suites à son héros : Le Temple Maudit (1984), La Dernière Croisade (1989) et Le Royaume du Crâne de Cristal (2008).

    Mais comment ne pas voir chez en tout  personnage de Spielberg un aventurier qui s’ignore ? Tous les destins ont droit à l’extraordinaire, du chef de la police des Dents de la Mer, blasé dans sa petite station balnéaire et soudain confronté à un requin blanc au petit Elliott qui s’ennuie dans sa banlieue américaine pittoresque avant de faire la connaissance d’ E.T. L’Extra-terrestre. En s’amusant avec les codes classiques et les grands chefs d’œuvre des films de genre des années 1930 à 1950 (King Kong, Tarzan, Le Jour où la terre s’arrêta), Steven Spielberg offre l’aventure à son spectateur en lui promettant qu’il peut lui aussi en être le centre.

    Avec Ready Player One, Steven Spielberg propulse encore des adolescents engourdis par un monde à l’abandon dans un univers coloré, débridé et ludique dans lequel un périple peut à nouveau avoir lieu. Le roman dont le film est l’adaptation ne pouvait s’empêcher de rendre hommage au maître du genre. Quant à Spielberg, il n’a pas su résister à cette occasion de s’atteler à ce qu’il sait faire de mieux : conduire son public en route pour l’aventure.

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