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    Black Lightning : on a vu les 2 premiers épisodes de la nouvelle série super-héroïque de Netflix !

    La nouvelle série DC Comics "Black Lightning" sera disponible en France sur Netflix dès le 23 janvier. Nous avons pu voir en avant-première les premiers épisodes, qui promettent du lourd pour cette série événement, à la fois politique et familiale.

    CW

    De quoi ça parle ?

    Jefferson Pierce, un super-héros qui a raccroché son costume depuis plusieurs années, se voit dans l'obligation de ré-endosser son identité secrète lorsque sa fille et un de ses élèves se retrouvent en danger. Il redevient Black Lightning, un méta-humain qui contrôle les champs électro-magnétiques...Ça ressemble à quoi ?

    Black Lightning saison 1, 13 épisodes, à partir du 23 janvier en France sur Netflix.

    Développée pour la télévision par Salim Akil et Mara Brock Akil d'après le personnage DC Comics éponyme.

    Avec Cress Williams, Damon Gupton, China Anne McClain, Nafessa Williams, Christine Adams, James Remar, ...

    Ça ressemble à quoi ?

    La série de super-héros de la CW la plus politique et la plus réussie ?

    Lancée dans quelques jours aux États-Unis, le mardi 16 janvier pour être précis, Black Lightning sera disponible en France en exclusivité sur Netflix à partir du 23 janvier, au rythme d'un épisode par semaine, à la manière de la saison 6 d'Arrow ou de Riverdale. Et sur la base des deux premiers épisodes mis à disposition des médias par Netflix, il semblerait bien que la chaîne américaine The CW, à qui l'on doit déjà Flash, Supergirl, ou encore Arrow, tienne là, avec ce premier super-héros afro-américain estampillé DC Comics à obtenir sa série, sa meilleure fiction super-héroïque à ce jour. Voire sa meilleure série tout court ?

    Car Black Lightning, qui ne se déroule pas dans le même univers que les autres shows de la CW précédemment cités (compromettant ainsi quasiment tout espoir de crossover un jour avec les aventres d'Oliver Queen ou de Barry Allen) est une série différente, bien plus identifiable, politique, et donc nécessaire dans son propos. Car Jefferson Pierce, le héros campé par Cress Williams, ne combat pas les aliens ou les méta-humains. Non, ce proviseur de lycée, qui a rangé au placard son costume de super-héros il y 9 ans pour le bien de sa famille, et qui finit par sortir de sa retraite au début de la série, tente surtout de protéger sa ville, Freeland, de la criminalité et de la corruption qui la gangrènent au quotidien. Et qui sont bien souvent le fait de l'organisation criminelle The 100 (rien à voir avec la série dystopique du même nom), dirigée par Tobias Whale (Marvin "Krondon" Jones III), l'ennemi juré de Jefferson, responsable de la mort de son père.

    The CW

    Une criminalité qui participe à l'ambiance sombre et quelque peu désespérée de la série, qui rappelle par certains aspects la trilogie Batman de Christopher Nolan, et qui enrichit les nombreuses thématiques complexes et on ne peut plus d'actualité de la série. Comme celle de l'empowerment noir américain, qui fait évidemment écho au mouvement "Black Lives Matter", qui continue de résonner aux États-Unis et que Black Lightning aborde de manière frontale, sans allégories, par le biais de séquences ou de dialogues coup de poing, qui font du premier épisode un excellent pilote de série, à mille lieux de ce que la CW propose dans la plupart des cas. Impossible en effet de ne pas être frappé par la justesse et la force des premières minutes de la série qui, après une introduction sur fond de "Strange Fruit", voient Jefferson se faire arrêter par la police, sans aucune raison valable. Juste parce qu'il est noir et qu'ils recherchent un braqueur noir. "Je suis certain que le signalement faisait état d'un homme noir habillé en costard, au volant d'un break familial Volvo", lance Jefferson au policier blanc qui l'arrête sous les yeux de ses deux filles. 

    Une scène humiliante, injuste, qui renvoie à la propre histoire du showrunner Salim Akil, qui a avoué avoir été victime à plusieurs reprises de ce genre de discriminations, et qui pousse plus ou moins inconsciemment le héros de la série à sortir de sa retraite de super-héros. Black Lightning est de retour. Car sa ville a besoin de lui. Et car la violence et les discriminations qui font rage doivent cesser. Vous l'aurez compris, cette nouvelle série super-héroïque a des choses à dire, et le fait de manière directe, et souvent violente. Les discriminations, tout comme les morts qui parsèment les épisodes, ont des conséquences. Et si les épisodes suivants parviennent à maintenir le même haut niveau de qualité que les deux premiers que nous avons pu voir, alors Black Lightning aura très certainement réussi son pari : allier divertissement jamais ennuyeux à un propos politique fort.

    Un drama familial teinté de super-pouvoirs

    Adaptée des comics éponymes publiés à partir de 1977 aux États-Unis, comme une réponse de l'éditeur DC Comics au succès de Luke Cage et de Black Panther du côté de Marvel, Black Lightning est la première série DC à avoir pour personnage principal un super-héros afro-américain. Une diversité bienvenue, renforcée par un casting régulier presque exclusivement composé de comédiens noirs, qui fait donc souffler un vent de fraîcheur sur le séries de la CW. Cress Williams, vu notamment dans Friday Night Lights et dans Hart of Dixie, trouve ici un rôle à la hauteur de son talent et est, il faut bien le dire, particulièrement bluffant de charisme dans le rôle de Jefferson Pierce. Un super-héros sur le retour, bien loin des origin stories de Flash ou de Gotham, qui est avant tout un père de famille, qui a tenté de laisser son passé derrière lui pour protéger sa femme et ses filles, mais qui n'a en fin de compte pas réussi à sauver son mariage.

    The CW

    Et en dehors de son propos hautement politique et d'actualité, c'est certaiement dans sa forme un peu hybride que Black Lightning se démarque de ce qui se fait déjà dans le genre des super-héros à la télé et au cinéma. En effet, la série est autant un show de super-héros qu'un drame familial. Oui oui, vraiment, vous avez bien lu. Une série familiale de super-héros DC, ça existe bel et bien désormais, et il faut avouer que cela fonctionne étonnament très bien. Tout simplement car on s'attache aux personnage dès le premier épisode, ce qui n'est pas toujours évident face à une nouvelle série. Les deux filles de Jefferson, Anissa et Jennifer, respectivement étudiante en médecine et lycéenne, sont des personnages multidimensionnels, que l'on a déjà hâte de suivre dans leurs aventures futures, que ce soit à travers la relation qui les unit à leur père, ou à travers leurs propres trajectoires personnelles. Telle la destinée d'Anissa, la plus âgée des deux soeurs, qui fait preuve, sans trop en dire, de facultés extraordinaires dont elle semblait ignorer l'existence, et qui pourraient bien l'amener, elle aussi, à combattre le crime de manière masquée. 

    Black Lightning parvient finalement à laisser les super-pouvoirs de son héros au second plan pour s'intéresser avant tout à cette famille, à chacun de ses membres, et à leurs différents problèmes et questionnements. Des personnages comme vous et nous, auxquels il est facile de s'identifier et qui devraient permetttre au plus grand nombre de se retrouver dans la série. Une série qui met pour l'instant la barre assez haut et qui sera donc attendue au tournant tout au long des 13 épisodes de la saison 1, dans l'espoir qu'elle ne finisse pas par décevoir. Car les séries comme Black Lightning, à la fois familales, ados, fantastiques, et politiques sont trop rares. Des séries qui font la part belle aux problèmes d'aujourd'hui et font de la diversité et de la différence une normalité. À l'image de l'homosexualité d'Anissa, qui n'est jamais soulignée, ni même mentionnée au cours des deux premiers épisodes. On comprend simplement qu'Anissa est gay au cours d'une séquence qui la montre au lit avec une autre femme, avec qui elle entretient une relation. Une "banalité" de l'homosexualité qui fait du bien, et qui renforce à quel point on aime déjà Black Lightning.

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