A quelques jours de la sortie en salles de son nouveau long métrage, adapté du roman D'après une histoire vraie signé Delphine de Vigan, Roman Polanski fait l'objet d'une nouvelle accusation de viol. L'artiste américaine Marianne Barnard déclare en effet, dans les pages du Sun, que le réalisateur franco-polonais a abusé d'elle en 1975, alors qu'elle était âgée de 10 ans, en marge d'une séance photos.
Encouragée par l'affaire Harvey Weinstein et la libération de la parole qui en a découlé, elle a lancé une pétition en ligne pour demander le renvoi du metteur en scène de l'Académie des Oscars, et affirme regretter "de ne pas avoir été assez courageuse pour parler, en avertir une amie, un parent ou même un professeur." "Si je l'avais fait, peut-être que d'autres filles n'auraient pas été agressées sexuellement par Roman Polanski (reconnu coupable de viol)", poursuit-elle alors que la pétition en question a recueilli plus de 16 250 signatures à ce jour.
Scandales à Hollywood : l'affaire Roman PolanskiDes faits que le cinéaste a réfutés à travers un communiqué de son avocat : "M. Roman Polanski conteste formellement les accusations de Mme Barnard concernant des faits de 1975 alors qu'elle avait dix ans", peut-on lire. "Les seuls faits qu'on peut lui reprocher sont ceux qui concernent Samantha Geimer qu'il a reconnus dès sa première audition il y a quarante ans et à l'égard desquels Mme Geimer s'est encore exprimée récemment, en réaffirmant à la fois son pardon à M. Polanski et les reproches qu'elle faisait à la justice américaine. La justice suisse et la justice polonaise ont estimé qu'il avait exécuté sa peine, et au-delà. Il conteste toutes les autres accusations sans fondement dont il a fait l'objet."
Accusé de harcèlement et d'agression à caractère sexuels, Harvey Weinstein avait été exclu de l'Académie des Oscars le 15 octobre dernier, à l'issue d'une réunion d'urgence au cours de laquelle le nom de Roman Polanski aurait également suscité un débat selon le New York Times. Bien que démentie, la nouvelle accusation à laquelle le cinéaste fait face (la troisième cette année et la cinquième en tout) pourrait ainsi relancer les discussions au sujet de celui qui avait été sacré Meilleur Réalisateur en 2003 pour Le Pianiste.