David F. Sandberg (réalisateur) : J’avais travaillé avec James Wan et New Line sur le film Lights out. Nous étions tous ravis de cette collaboration, et dès la post-production, ils m’ont proposé de réaliser la suite d’Annabelle. Je leur ai immédiatement demandé comment ils envisageaient cette suite, s’il s’agissait simplement de refaire le même film. Ils m’ont alors expliqué qu’il s’agissait d’un prequel, j’ai lu le scénario et j’ai découvert une histoire vraiment différente, avec des personnages différents, qui avait sa place au sein de cet univers. Dès lors, j’étais très emballé par le projet.
Miranda Otto : Le réalisateur David F. Sandberg avait une vraie vision pour ce film. Le scénario m’a plu, tout comme le premier film sur Annabelle, mais c’est la rencontre avec David qui m’a convaincue. Nous avons beaucoup parlé de nos goûts en matière de cinéma d’horreur, et je me suis retrouvée dans ce qu’il aime : L’Exorciste, principalement, dont la force repose avant tout sur les personnages et l’interprétation des comédiens, de la mère jouée par Ellen Burstyn au prêtre incarné par Max von Sydow. Ce film montre que la qualité repose avant tout sur les performances des comédiens. Ca a donc été un plaisir de travailler avec David, qui a été très calme, très précis sur ce qu’il souhaitait obtenir, et très ouvert pour laisser une zone de confort à ses acteurs.
Stephanie Sigman : J’avais entendu parler de la franchise par des amis. Tout le monde me disait à quel point ces films étaient réussis… mais j’avais personnellement trop peur de les regarder ! Ma mère, qui déteste les films d’horreur, ne me disait que du bien de Conjuring : un film intelligent avec une bonne histoire. Quand on m’a contacté pour Annabelle, j’étais donc intéressée, et plus encore par le fait de jouer une nonne. Le scénario était intéressant, centré sur les personnages et pas sur les monstres et le héros qui survit à la fin comme on le voit souvent dans les films du genre. Et puis j’ai adoré que le film repose essentiellement sur des personnages féminins. Et qu’on raconte les débuts de l’histoire, la création de la poupée, et qu’on réponde à la question de l’origine d’Annabelle et du pourquoi de sa création. Quand on regarde Conjuring, on a tellement de questions sur cette poupée ! Notre film y répond.
Miranda Otto : La poupée a vraiment quelque chose de terrifiant. Je n’aimais pas répéter face à elle, et devoir affronter son regard ! Elle a vraiment sa propre personnalité, et c’est l’un des acteurs du film… Mais elle me faisait peur. (Rires) C’est vraiment le début de l’histoire, le début de l’univers. Et ça répond à la question de la création d’Annabelle : qui a bien pu fabriquer cette poupée ? Qui ferait une chose pareille ? Vous le découvrirez dans notre film.
David F. Sandberg (réalisateur) : Le défi et la bénédiction avec Annabelle, c’est qu’il y a cette règle de ne jamais la voir bouger ni se balader à l’écran. Il faut donc définir ce qu’il se passe autour d’elle. Elle est le vaisseau du Mal, qui prend ensuite beaucoup de formes autour d’elle. C’est donc un véritable défi mais très amusant car on peut jouer avec un épouvantail, avec le mouvement d’un drap…
Anthony LaPaglia : J’avais vu Conjuring, mais rien de plus. Je ne connaissais donc pas la franchise, ni les liens qui pouvaient exister entre les différents films. C’est d’ailleurs l’un des aspects intéressants de cet univers : faire en sorte que de petits détails se répondent. C’est ce qui plaît aux fans, et ils arrivent à dénicher le moindre petit détail ! Pour ma part, je n’ai rien vu jusqu’au moment du tournage, quand quelqu’un m’a enfin expliqué ! (Rires)
David F. Sandberg (réalisateur) : Il y a de petites références, de petits clins d’œil. C’était important pour James Wan que ce film puisse se rattacher à l’univers de la franchise. Il y a donc des références au film sur La Nonne qui sortira bientôt, au démon du premier Annabelle… Notre film a définitivement sa place au sein de cet univers.
On a joué à la babysitter avec la terrible "Annabelle"