Peu d'informations avaient fuité sur le film événement du réalisateur de The Dark Knight mais on en sait désormais un peu plus. Habitué de la SF et du fantastique avec Inception et Interstellar, Christopher Nolan se frotte pour la première fois au film historique.
Un basculement vers un cinéma en apparence plus classique qui l'a poussé à adapter son style, comme il l'explique dans les pages du magazine Première. On y apprend que Dunkerque sera un long-métrage avare en paroles : "L’empathie pour les personnages n’a rien à voir avec leur histoire. Je ne voulais pas passer par le dialogue, raconter le passé de mes personnages. Le problème n’est pas de savoir qui ils sont, qui ils prétendent être ou d’où ils viennent. La seule question qui m’intéressait c’est : est-ce qu’ils vont s’en sortir ? Vont-ils se faire tuer par la prochaine bombe en tentant de rejoindre le môle ? Ou vont-ils se faire écraser par un bateau en traversant ?"
Le monteur Lee Smith souligne d'ailleurs que "Le montage a été plus compliqué du fait qu’il y a peu de dialogue."
Le cinéaste britannique s'est nourri de films muets pour sa mise en scène : "J’ai passé un temps fou à [les] revoir (...). Pour les scènes de foules. La manière dont les figurants bougent, évoluent, la manière dont l’espace est mis en scène et la manière dont les caméras captent ça, les point de vue utilisés."
S'il évoque des films comme Il faut sauver le soldat Ryan, d'autres références moins évidentes l'ont influencé : Intolérance de D.W. Griffith, L'Aurore de Murnau, Les Rapaces de Erich Von Stroheim ainsi que le cinéma de Robert Bresson. En effet, Pickpocket ou encore Un condamné à mort s'est échappé lui ont permis de comprendre comment créer du suspens à travers des détails.
En salles le 19 juillet 2017, Dunkerque revient sur la fameuse évacuation des troupes alliées en mai 1940.