1 - Parce que la série est une anthologie
Déjà englué dans l'intrigue politique de House of Cards, astreint par vos potes de découvrir Stranger Things et désireux de visionner l'ensemble des Marvel avant la réunification des Defenders en 2017, votre horizon série est déjà bien bouché. Rassurez-vous, Black Mirror est une anthologie, ce qui signifie que chaque épisode se suffit à lui-même. En effet, la création de Charlie Brooker propose trois saisons de treize épisodes au total, pour autant d'histoires originales, chacune sous l'égide d'un réalisateur différent (à l'exception de La Chasse et Blanc comme Neige, tous deux dirigés par Carl Tibbetts). Ainsi, aucun risque d'être embarqué malgré soi dans un visionnage compulsif de huit saisons, régies par les cliffhangers et où l'intrigue piétine.
2 - Parce qu'on y retrouve des têtes connues
Si la grande majorité des acteurs défilant dans les trois saisons de Black Mirror sont méconnus du grand public, certains épisodes se paient le luxe de faire figurer des visages plus familiers. Parmi eux, la pointure Jon Hamm, Don Draper dans la série Mad Men, personnage central de l'épisode spécial Blanc comme neige (saison 2). Dans Bientôt de retour, c'est Domhnall Gleeson, fils de Brendan, vu notamment dans Il était temps, qui s'illustre. Chute libre met en scène une Bryce Dallas Howard (Jurassic World) à fleur de peau tentant de conquérir l'amitié d'Alice Eve. Incollable sur les contenus Netflix ? Vous reconnaîtrez certainement Tobias Menzies (S2Ep3) ainsi que Benedict Wong (S3Ep6), respectivement au casting des séries Outlander et Marco Polo.
3 - Parce que l’œuvre dérange autant qu'elle fait réfléchir
Sachez, si vous souhaitez pénétrer l'univers cynique à souhait de Black Mirror, qu'il y a de fortes possibilités que vous finissiez chaque épisode le souffle coupé, avec une forte envie de vous changer les idées avec une pincée de Kimmy Schmidt. Oui, la série britannique pousse loin la dystopie, et ne s'impose que très peu de limites dans son récit. Mais au-delà de cet univers sombre qui nous semble promis se cache une œuvre à l'intelligence rare, qui pousse le spectateur à la réflexion et à questionner son rapport aux écrans. Loin d'être un show anti-technologie, Black Mirror est plus enclin à dénoncer son usage excessif et pernicieux par l'homme.
4 - Parce que la réalité a déjà rejoint la fiction
"Nous avons prédit - accidentellement - certaines choses qui sont devenues réelles. J’espère que cette fois-ci, ce ne sera pas le cas parce que ça risque d’être horrible", nous confiait le créateur Charlie Brooker, à la sortie de la saison 3. En effet, à plusieurs reprises, la réalité a rattrapé la fiction, transformant la série dystopique en show prophétique. Ainsi, l'épisode L'Hymne national comporte des ressemblances troublantes avec le passé de l'ancien premier ministre britannique David Cameron, les écrans rétiniens de Retour sur image ne semblent pas si lointains et la récente élection de Donald Trump nous a poussé à revoir Le monde de Waldo avec un regard différent. Et a poussé les créateurs de la série à préciser qu'il ne s'agissait pas d'une opération com' :
Ce n'est pas un épisode. Ce n'est pas du marketing. C'est la réalité.
5 - Parce que vous êtes allergique aux nouvelles technologies
Adepte du sempiternel "C'était mieux avant", vous n'avez jamais daigné vous créer un compte Facebook et n'arrivez pas à comprendre l'intérêt de Twitter. Votre téléphone portable consiste en une antiquité qui ne rentre pas dans votre poche, et vous n'utilisez internet que pour checker les horaires des bus. Bref, les NTIC, ce n'est pas vraiment votre truc. Black Mirror et sa sombre vision d'un avenir envahi par les écrans pourraient, au grand désespoir de vos proches, vous conforter dans cette idée. Oui, à la fin de chaque épisode, vous aurez droit de vous tourner vers votre moitié et de lui asséner un jouissif, et empli de dédain : "Je te l'avais dit..."
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