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    The Knick : 5 bonnes raisons de rattraper la série de Steven Soderbergh
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    France Ô entame la diffusion de la série The Knick, acclamée par la critique, après sa programmation sur OCS. Steven Soderbergh a réalisé tous les épisodes de la première saison, où il met en scène Clive Owen dans le rôle d'un chirurgien...

    Synopsis : À une époque où les opérations chirurgicales se déroulent en public dans un amphithéâtre, le docteur John Thackery devient le nouveau responsable du service de chirurgie. Il hérite du poste après le suicide de son mentor, suite à une opération qui a coûté la vie à leur patiente. Thackery repousse sans cesse les limites de sa discipline – en créant notamment ses propres instruments chirurgicaux- mais souffre d’une addiction à la cocaïne de plus en plus grave. Il va bientôt se retrouver en conflit avec Cornelia Robertson : la jeune femme, dont le père finance l’hôpital, lui impose un nouvel adjoint, le brillant Algernon Edwards. Mais selon Thackery, jamais ses patients n’accepteront d’être opérés par un médecin noir… Et tandis que le "Knick" voit l’arrivée de l’électricité, les trafics les plus archaïques se poursuivent, entre corruption des services de santé, commerce de cadavres et menaces de la mafia...

    TOUS LES VENDREDIS SOIRS SUR FRANCE O

    •  C'est Steven Soderbergh qui réalise l’intégralité de cette première saison. Pour l'anecdote, sous les noms du directeur de la photographie Peter Andrews et de la monteuse Mary Ann Bernard se cache en fait Steven Soderbergh lui-même ! Par son élégance et le dynamisme de sa mise en scène, Soderbergh donne un sacré coup de balai aux séries médicales qui sont un peu moribondes depuis quelques années.

    • Pour la qualité générale de l'interprétation, à commencer par celle de Clive Owen, qui incarne un personnage complexe et avant-gardiste. Et celle, non moins remarquable, de l'acteur Andre Holland, qui prête ses traits au Dr. Algernon Edwards.

    • Pour la bande-son électro signée Cliff Martinez, qui a d'ailleurs plusieurs fois travaillé avec le metteur en scène. Une bande-son qui surprend d'abord par son côté totalement décalé au regard du sujet et du contexte de la série; mais qui au final colle formidablement bien.

    • Une série qui frappe par son sens du réalisme, ici les interventions chirurgicales, qui offre une fascinante plongée dans le corps humain. Une chirurgie à la fois réparatrice, mais aussi esthétique. Soderbergh donne à voir, avec quelques scènes choc à la clé d'ailleurs; mais ce n'est jamais gratuit.

    • Une radiographie historique passionnante. En l'occurence celle de la ville de New York au tournant du siècle, en 1900. Une ville cosmopolite, grouillante de vie, avec ses candidats immigrés à l'American Way of Life mais sans le sou; sa misère, sa lutte des classes, ses trafics en tous genres; son racisme ordinaire dont est notamment victime le Dr; Algernon Edwards; les progrès (ou non) de la médecine moderne (c'est d'ailleurs le sens de la catchline de la série : "Modern Medicine had to Start somewhere"), à la fois guidée par un idéal de progrès mais aussi -déjà- par des considérations mercantiles...

    La bande-annonce de la saison 1 :

     

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