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    L'Eté de Kikujiro ressort en salles : un récit autobiographique, la B.O. de Joe Hisaishi, Kitano qui change de genre... Tout sur le film !

    L'Eté de Kikujiro, le road movie tendre et émouvant signé Takeshi Kitano ressort dans nos salles le 20 juillet. L'occasion de revenir sur 5 anecdotes sur ce long-métrage réalisé et interprété par le génie japonais !

    L'Eté de Kikujiro - Sortie le 20 juillet 2016

    Réalisé par Takeshi Kitano avec Takeshi Kitano, Yusuke SekiguchiRakkyo Ide

    Synopsis : Masao s'ennuie. Les vacances scolaires sont là. Ses amis sont partis.

    Il habite Tokyo avec sa grand-mère dont le travail occupe les journées. Grâce à une amie de la vieille femme, Masao rencontre Kikujiro, un yakusa vieillissant, qui décide de l’accompagner à la recherche de sa mère qu'il ne connait pas. C’est le début d’un été pas comme les autres pour Masao…

    Kitano change de genre

    "Le film se démarque des autres histoires que j'avais faites jusque-là. Pour une fois, il me semble que ce film penche plutôt du côté de la vie que de la mort. L'enfant symbolise l'espoir, l'avenir, un monde meilleur. Avec ce film, je crois avoir voulu rendre hommage à l'idée que je me fais de l'humanité", indique Takeshi Kitano

    Après le succès de son précédent film, Hana-Bi (Lion d'or au Festival de Venise, Kitano prend conscience de l'image de cinéaste "violent" qu'il véhicule. C'est pourquoi il décide de prendre un virage à 360 degrés en proposant une comédie dramatique émouvante mettant en scène un enfant.

    Un film autobiographique ?

    Takeshi Kitano a appelé son personnage principal Kikujiro, qui est le prénom de son père. En effet, le réalisateur n'a jamais vraiment eu de relations avec son paternel, un homme taciturne, alcoolique et violent : "Je me souviens avoir joué une seule fois avec lui. (...) Durant mon enfance, mon père ne m'aura vraiment parlé qu'à peine trois, peut-être quatre fois", confie le cinéaste. En réalisant L'été de Kikujiro, Kitano fait la démarche de tenter de comprendre ce père qu'il n'a jamais vraiment connu et qui est décédé en 1979 : "Le personnage principal est un homme d'une cinquantaine d'années qui refuse d'admettre sa déchéance. Il se pose des tas de questions. C'est quelqu'un, sentimentalement, de très maladroit. Il ne sait jamais quoi dire à cet enfant de neuf ans, Masao, qui durant les vacances d'été, débarque dans sa vie sans prévenir. Je voulais que ce film soit un road movie, à pied, car quand on marche, pas à pas, le temps passe différemment", explique l'artiste.

    Un mot sur la bande originale

    Takeshi Kitano fait à nouveau appel à Joe Hisaishi, son compositeur attitré, également auteur de la musique des films d'Hayao Miyazaki : "Auparavant, je lui montrais toujours les rushes. Ensuite, je le laissais décider. Cette fois, je lui ai spécifié dans les moindres détails le type de mélodie, la progression de l'intrigue, le genre de musique que je souhaitais. De sorte que je l'imaginais pendant le tournage. Voilà pourquoi la musique colle au film", explique le réalisateur.

    Le retour d'un fidèle

    Il ne faut pas être trop orgueilleux quand on travaille avec Takeshi Kitano ! En effet, le cinéaste avait décidé de changer de chef-opérateur pour son précédent film, Hana-Bi, en embauchant Hideo Yamamoto ; ce dernier ayant, selon le metteur en scène, "pris la grosse tête après le succès du long-métrage", il n'a donc pas été de l'aventure de L'été de Kikujiro, le réalisateur lui préférant son directeur de la photographie habituel, Katsumi Yanagijima, avec qui il avait déjà travaillé sur la plupart de ses oeuvres précédentes (Sonatine, Getting Any ?, Kids Return...) : "Je lui ai dit de prendre des risques. De filmer des plans comme on n'en avait jamais vu. Histoire de s'amuser. Il est allé très loin. À quoi bon demander à un cameraman de refaire ce qu'il a déjà fait ? (…) J'ai demandé au cadreur de faire des folies pour m'amuser", indique Kitano.

    Diriger des enfants

    Takeshi Kitano n'y va pas de main morte quand il s'agit de décrire sa façon de travailler avec les enfants : "Quand on utilise un enfant, on doit avoir la même approche que lorsqu'on recueille un chien errant. On ne s'attend pas à ce que le chien sache jouer. On veut qu'il ait l'air attendrissant. (rires) Je le dis sans ambages, sur un plateau, ça ne sert à rien d'accabler les enfants d'instructions fastidieuses. (…) Quand on filme un chien errant, si on veut qu'il ait l'air content, il suffit de lui montrer un os. J'ai donc acheté des jouets à Yusuke [Sekiguchi] pour qu'il m'écoute un peu de temps en temps", relate le réalisateur.

    Voir toutes les anecdotes de L'Eté de Kikujiro 

    Le film est projeté dans ces salles

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