Chercher la taille
La principale difficulté de Hardcore Henry a été de déterminer la bonne hauteur pour fixer la caméra et donner l'impression que le spectateur voit réellement à travers les yeux du personnage. Celle-ci a ainsi dû être fixée au niveau de la bouche, pour être à la hauteur du regard d'un être humain. Un casque sur mesure a donc été construit pour les besoins du film.
Réinventer les cascades
Les cascadeurs ont dû revoir complètement leur manière de travailler pour Hardcore Henry. En effet, les caméras GoPro, placées sur les casques, filmaient l'intégralité de l'action sans possibilité de dissimuler les impacts des coups portés. "Tous nos cascadeurs ont dû réapprendre leur métier pour ainsi dire. Ils ont passé pas mal de temps à s'entraîner en salle de sport, caméra sur la tête, et ils m'envoyaient ensuite les rushs de leurs essais et de ce qu'ils envisageaient de faire. Cela s'est avéré un très long processus", explique Ilya Naishuller.
Du rock au choc
Ilya Naishuller fait à l'origine partie d'un groupe de rock basé à Moscou, Biting Elbows, et dont les clips, qu'il a réalisés, ont été particulièrement remarqués sur Internet. On peut par exemple citer Bad Motherfucker, dans lequel figure déjà le procédé de caméra subjective repris dans Hardcore Henry et une certaine dose de violence. Particulièrement investi, Naishuller a écrit, produit et tourné dans son film.
Un héros sans parole
Ilya Naishuller a souhaité que le personnage principal ne s'exprime jamais, par peur de casser le processus d'identification du spectateur envers Henry, en raison de propos qui pourraient ne pas correspondre à ce qu'il aurait pu dire ou penser. De plus, l'absence d'expressions du visage à l'écran privait les potentiels dialogues de toute dimension émotionnelle, un problème pour le réalisateur.
Coups et blessures
Au vu des scènes d'actions très dangereuses qui ont été tournées pour Hardcore Henry, Ilya Naishuller s'est satisfait de ne compter que quelques blessés légers parmi les cascadeurs : "Je m'étais dit qu'avec une fracture de la jambe ou du bras, on pouvait s'estimer chanceux", souligne-t-il. "Au final, deux cascadeurs ont eu cinq points de suture sur le crâne sans commotion cérébrale, et une cascadeuse s'est légèrement blessée au poignet après être tombée dans une cabine d'ascenseur sur les mains. On s'en est remarquablement bien tirés".