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    Deadpool : les origines du personnage
    Thomas Imbert
    Thomas Imbert
    -Chef de rubrique - Infotainment
    De la Terre du Milieu aux confins de la galaxie Star Wars en passant par les jungles de Jurassic Park, il ne refuse jamais un petit voyage vers les plus grandes sagas du cinéma. Enfant des années 90, créateur des émissions Give Me Five et Big Fan Theory, il écrit pour AlloCiné depuis 2010.

    Alors que Deadpool se taille actuellement une popularité grandissante à coups de sabre sur grand écran, retour sur les origines d’un personnage d’exception, créé dans des circonstances particulières il y a maintenant 25 ans…

    Marvel

    Ceci est l’histoire de Rob Liefeld, un jeune dessinateur de comics en tout début de carrière qui, du haut de ses 22 ans, cherche à tout prix à faire son trou parmi les plus grands, passant des bureaux de DC Comics à ceux de Marvel.

    Son objectif : se faire connaitre dans le milieu pour deux raisons. Réaliser le rêve du petit garçon fan de super-héros qu’il a toujours été, et subvenir aux besoins de sa famille (et notamment à ceux de son père, qui se bat contre un cancer).

    En 1991, les dirigeants de Marvel donnent enfin sa chance à Rob, en le faisant collaborer aux côtés d’un certain Fabian Nicieza sur le nouveau numéro de la série "The New Mutants", une équipe de jeunes héros dont la popularité est alors en perte de vitesse. La bonne nouvelle, c’est que les deux artistes ont quasiment carte blanche pour redonner un second souffle à la série, et qu’ils peuvent donc laisser libre cours à leur imagination (sans auto-censure) pour mener à bien leur mission.

    20th Century Fox

    En février 1991, le 98ème épisode des "New Mutants" sort en librairie. Sur sa couverture, un énigmatique personnage en combinaison rouge et noire, bardé de lames et de flingues. Son nom est Deadpool, et il ne laissera personne indifférent.

    Dès sa conception, ce mercenaire sans pitié dont on se sait pour l’instant pas grand-chose rappelle assez nettement d’autres personnages bien connus de la culture populaire. Les uns y voient un "Spider-man avec des sabres", les autres une copie conforme de Deathstroke, assassin de l’univers DC Comics. Loin de s’inquiéter des similitudes qui existent bel et bien entre les deux personnages, Rob Liefeld pousse le clin d’œil jusqu’à appeler Wade Wilson son Deadpool (en référence au véritable nom de Deathstroke : Slade Wilson).

    Marvel / DC Comics

    Mais comme l’explique l’artiste dans une interview donnée au site Comic Book Ressources, c’est surtout de Wolverine que s’inspire l’anti-héros. En effet, comme le mutant aux griffes d’adamantium (qui était d’ailleurs le super-héros préféré de Rob Liefeld dans son enfance), Deadpool est issu du même programme secret Weapon X (comprenez Weapon 10, Wolverine étant donc le 10ème sujet de l’expérience).

    Dans l’esprit de Liefeld et de Nicieza, Deadpool fait partie des "brouillons", des 9 premiers spécimens sacrifiés pour réussir l’expérience finale. Toujours dans l’interview de Comic Book Ressources, Liefeld compare même volontiers son anti-héros à… Danny DeVito dans Jumeaux ! Comme l’explique l’artiste, au même titre que DeVito est le pendant raté de Schwarzenegger dans le film, Deadpool est le côté foireux de Wolverine.

    20th Century Fox

    Quoi qu’il en soit, celui qu’on appelle "The Merc with a Mouth" (littéralement, "Le Mercenaire avec une Bouche", à cause de son bagou exacerbé) se taille rapidement une bonne place dans le cœur des fans, de quoi se voir honoré par une série de comics à son nom dès 1997. Ses caractéristiques se précisent, et il apparait bientôt comme un anti-héros sans aucune limite, à la personnalité trash, à la sexualité changeante, et ayant la particularité de briser ce qu’on appelle le 4ème mur (il est ainsi conscient qu’il se trouve dans un comic-book, et peut en commenter l’action en s’adressant au lecteur).

    Des pages de ses premières bandes dessinées, Deadpool investit rapidement les jeux vidéo de baston centrés sur l’écurie Marvel. Après quelques brèves apparitions dans des séries animées pour le petit écran, il finit par débarquer sur le grand en 2009, déjà incarné par Ryan Reynolds, face à Wolverine.

    Il faudra attendre 7 années de plus (jusqu’à il y a quelques jours) pour que le sale gosse de Marvel devienne le héros de son propre long métrage, centré sur les origines de son personnage, et toujours porté par Ryan Reynolds. Véritable triomphe au box-office mondial, Deadpool approche aujourd’hui les 500 millions de dollars de recette, et s’impose d’ores et déjà comme le plus grand succès de la franchise X-Men aux Etats-Unis. 

    Deadpool au cinéma, c'est ça...

     

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