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    EXCLU - Bryan Singer et James McAvoy dévoilent X-Men Apocalypse
    Emmanuel Itier
    Emmanuel Itier
    -Correspondant
    Basé à Los Angeles, Emmanuel Itier accompagne AlloCiné sur les sorties américaines, en assurant interviews/junkets et couverture d’événements US.

    En 2015, AlloCiné a pu se rendre sur le tournage du nouveau volet de la saga mutante, emmené par un Bryan Singer toujours aussi impliqué et un James McAvoy... chauve. A trois mois du retour des X-Men (le 18 mai), ils nous en disent un peu plus.

    AlloCiné : quelle a été l’inspiration pour X-Men : Apocalypse ?

    Bryan Singer : C’est mon cinquième X-Men. Il fallait donc que je me creuse la tête pour trouver l’inspiration. Je me suis souvenu d’un livre plein d’aliens anciens, de pyramides, de mystères : Chariots of the Gods. J’ai toujours été fasciné par tous ces mythes autour des Dieux, de la Religion... Avons-nous été vraiment visité par des aliens ou est-ce que tout ceci n’est que le fruit de notre imagination ? Days of Future Past était un film sur le voyage dans le temps et les robots. Cette fois-ci, je m’attaque aux dieux et à la religion. Et ça m’inspire car je suis fasciné par ces milliards de gens qui ont une foi, une religion et qui y croient de toute leur force. C’est donc un peu ce que nous explorons dans cette nouvelle histoire. C’est également un film qui vient en conclusion des deux premiers reboots de la franchise. Quand vous verrez X-Men: Apocalypse, vous comprendez que c’est une trilogie que je termine ici.

    Qu’est ce qui est différent avec ce nouvel opus, par rapport aux autres films de la saga ?

    Bryan Singer : Dans les autres films, il s’agissait du conflit entre les mutants et les humains mais dans ce film, l’affrontement est entre un super mutant et nos X-Men. Le "vilain" vient dans temps antiques et ne se voit pas comme un mutant mais plutôt comme un Dieu. Il ne fait pas la distinction entre mutants et humains. Il ne voit que ceux qui sont forts et ceux qui sont faibles. Et donc soudainement, les humains et les X-Men vont devoir s’allier contre cette nouvelle force destructrice.

    Comment s’est déroulée la réinvention ou plutôt la présentation de tous ces nouveaux personnages ?

    Bryan Singer : Tout a commencé quand Patrick Stewart, dans l’un des précédents films, voulait connaître  l’origine de son personnage. Je lui ai donc expliqué d’où il venait, et quelle était sa relation avec Magneto. Et de là est venue l’idée d’un reboot de la franchise avec les jeunes X-Men, avec X-Men : le commencement. L’idée au départ était de se pencher sur Magneto et Charles. Mais maintenant, nous pouvons présenter les autres héros de la série : nous avons mis en place des fondations solides en comprenant la dynamique et l’origine des X-Men, et maintenant je peux me permettre d’introduire plus de héros. En tout, nous avons une douzaine de nouveaux personnages. Ce qui rend le tournage et certaines scènes épiques à tourner.

    Les X-Men proposent-il une réflexion sur les évènements récents, que ce soient le terrorisme, les migrants ou d'autres phénomènes ?

    Bryan Singer : Absolument et même si les X-Men sont surtout un regard jeté sur les années 70 ou 80, on voit bien qu’aujourd’hui nous devons faire face au mêmes problèmes de tensions raciales, religieuses ou économiques. Sans compter les crises épidémiques ou pandémique et la crise environnementale avec le réchauffement climatique. Les X-Men sont une métaphore, un miroir de notre société. Et c’est ce que j’aime aborder avec ces films. Si c’était uniquement pour mettre en scène des combats de super-héros avec plein d’effets, cela ne m’intéresserait pas. Au contraire, donner une dimension politique à ces films m’inspire et -j’espère- éduque un peu le public.

    Un autre thème au coeur des X-Men, c’est la famille...

    Bryan Singer : Absolument. Moi-même qui suis fils unique avec des parents qui vivent dans le New Jersey, alors que je parcours le monde, je pense souvent à la notion de famille. Ma famille, ce sont mes amis et mes collègues de travail. Et récemment, il y a cinq mois, j’ai eu mon premier bébé. Donc je commence aussi à me sentir comme un père. Et j’explore un peu ces nouveaux sentiments, cette nouvelle dynamique dans ce film. Notamment entre Magneto et son fils mais aussi la relation "pére/fille" entre Raven et Charles. Je pense que la notion de famille a changé de nos jours et que le mariage pour tous a fait aussi exploser la petite boite "classique" et cliché de ce qu’est une famille. Une famille, c’est quand on tisse des liens indestructibles et protecteurs entre nous. Et c’est bien ce qui est au coeur des X-Men. Ils forment une famille que rien ne peut détruire.

    Comic-Con 2015 : l'équipe de X-Men Apocalypse au complet

    AlloCiné : Qu’est-ce que cela représente pour vous de faire partie de cette grande aventure mutante ?

    James McAvoy : La liberté, enfin, de pouvoir être chauve ! (rires) C’est vraiment libérateur de ne plus avoir de cheveux : on se sent nu deux secondes... et ensuite on se sent vraiment supra spécial. J’avoue que j’ai quand même eu un choc la première fois que je me suis vu dans un miroir. Après, c’est vrai que cela fait un peu bizarre d’avoir déjà fait trois X-Men. Je pense que celui-ci est le plus explosif et le plus abouti. Quelque part, je suis tellement soulagé que Charles soit devenue cette figure de proue, le véritable Professeur qu’il a toujours été au fond de lui-même. Cela a pris trois films mais ça en vaut la peine. Ce qui est intéressant avec mon personnage, c’est de constater sa maturité et comment son trait de caractère le plus noble est l’empathie envers les autres et lui-même. Je crois que de "sentir" vraiment les émotions des autres lui donne un pouvoir extraordinaire. Cette empathie lui permet d’enseigner également avec plus de profondeur car je crois qu’un bon enseignant est quelqu’un qui perçoit dans l’élève l’émotion exacte pour communiquer avec cet autre et lui faire accepter tel ou tel enseignement.

    Comment se sent Charles maintenant que Moira Mc Taggert (Rose Byrne) est de retour dans sa vie ?

    James McAvoy : Définitivement il est ... chaud ! (rires) ! Elle redonne un sens à sa vie, incontestablement.

    Ressent-il de la culpabilité pour avoir effacé sa mémoire ?

    James McAvoy : Non. Pas le moindre du monde ! (rires) Bien sûr, il a du mal à se pardonner un tel acte. Et il y a une scène où il se confesse par rapport à cette situation, où il exprime du remord. Charles est fou amoureux de Moira et il va tout faire pour la protéger. Je suis ravi que Rose revienne car elle est pleine d’énergie, elle est vraiment fantastique et tellement amusante. Il y a en fait beaucoup d’humour dans ce film, et je crois que c’est une bonne chose. Cela donne un peu d’oxygène et une pause entre des scènes d’action à couper le souffle. Et croyez-moi, c'est vraiment à couper le souffle. C'est garanti. Ce qui est different aussi dans X-Men, c’est la notion de "famille", de rapports humains entre les personnages. Je crois que c’est unique dans l’univers de Marvel et des super-héros en général. Au delà du pop-corn, il s'agit d’une étude humaniste des rapports, des liens tissés entre tous ces personnages.

    Avez-vous plus de scènes d’action dans ce film ?

    James McAvoy : Absolument, c’est un professeur combattant et pro-actif. Mais rien n’est gratuit et ce n’est pas de l’action pour de l’action. C’est de l’action dramatique qui permet à l’histoire de progresser. D’ailleurs, vous avez pu vous en rendre compte en regardant la bande-annonce...

    Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse, Charles Xavier chauve... les temps forts de la BA d'X-Men: Apocalypse !

     

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