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    Quand Paul Newman écrit à l'une des fondatrices de son Fan Club...

    Lorsque les talents du cinéma prennent la plume pour écrire, ça donne une prose parfois étonnante, dévoilant aussi quelques fois les coulisses d'un film... Cette semaine, c'est Paul Newman qui écrit à l'une des fondatrices de son Fan Club...

    Lorsque les talents du cinéma prennent la plume pour écrire, ça donne une prose parfois étonnante, lucide, cruelle, drôle, émouvante, dévoilant aussi quelques fois les coulisses de la création d'un film, l'humeur de l'intéressé(e)... Tous les 15 jours, en partenariat avec le site DesLettres.fr, nous vous proposerons une lettre sur la thématique du cinéma.

    Après Romy Schneider il y a 15 jours, c'est au tour de Paul Newman de s'installer dans notre rubrique. Son regard bleu a marqué l’histoire du cinéma, suscitant l'excitation des foules, comme le témoigne cette lettre dans laquelle il répond à l'une des fondatrices de son fan club, Barbara Rushmore : l'on perçoit la personnalité humble d'une star de cinéma qui tente de rester en-dehors de la machine du succès hollywoodienne.

    "Je n’ai qu’une exigence, c’est d’être reconnu et éventuellement applaudi pour les seuls mérites de mes rôles et de ce que je suis capable de créer."

    21 mars 1955

    Chère Barbara,

    Tu trouveras enfin les photos ci-jointes. J’ai mis beaucoup plus de temps que prévu à les avoir : le premier lot ne donnait rien, il a donc fallu que je les rapporte et les fasse développer à nouveau. J’espère que j’ai reporté tous les noms comme il fallait.

    Pour ce qui est des cartes d’adhérent et des boutons, eh bien… Je ne sais pas comment t’expliquer, j’espère que tu comprendras. Je ferai ce qui te paraîtra le plus juste, mais je ne peux pas m’empêcher d’exprimer ma vision des choses. Je tends à penser que les boutons et les cartes sont un acte présomptueux - pas de ton fait, du mien. Ils disent quasiment "Regarde-moi, je suis une star !". Je ne mérite ça pour rien au monde, et je n’en ai pas non plus envie.

    Il me semble, d’après le ton de ta dernière lettre, que pour toi je suis devenu quelqu’un de plutôt snob. Je suppose que l’attitude que tu me reproches vient du fait que tu as appelé une nuit avant mon arrivée au cinéma, et qu’ensuite après quelques minutes un ami m’avait rappelé. J’étais arrivé à ce moment-là et tu en es venue hâtivement à la conclusion que l’on ne pouvait pas me parler, que je n’aimais pas les

    audiences, etc.

    Je ne sais pas pourquoi je ressens le besoin de me justifier mais tant qu’à faire, je n’admettrai qu’une chose, c’est que je me fais une idée étrange, peut-être détachée d’enjeux commerciaux de mes responsabilités en tant que personne travaillant au cinéma.

    [...]

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    >> Rendez-vous dans 15 jours pour une nouvelle lettre !

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