Avec clairement l'intention de provoquer, créer le débat, Les Cahiers du cinéma ont cherché à bousculer le cinéma français avec une couverture choc : "Le vide politique du cinéma français", pouvait-on lire à la Une de leur numéro de septembre 2015, accolé à une photo de Vincent Cassel et François Cluzet, extraite d'Un moment d'égarement de Jean-François Richet.
Sont passés en revue, pêle mêle, Dheepan de Jacques Audiard et La Loi du marché de Stéphane Brizé, tous deux primés au Festival de Cannes 2015, ou encore Un Français de Diastème, La belle saison de Catherine Corsini, sans oublier Les Cowboys, premier long de Thomas Bidegain, qui sortira fin novembre.
Tous deux actuellement en promo, le premier pour Mon Roi, le nouveau film de Maïwenn, le second pour Made in France, nous avons saisi l'occasion pour interroger deux figures qui comptent dans le cinéma français sur cette couverture : Vincent Cassel, révélé il y a 20 ans dans La Haine, film politique s'il en est, ayant marqué toute une génération, et Nicolas Boukhrief, réalisateur entre autres du Convoyeur, et coscénariste d'Assassin(s) de Mathieu Kassovitz.
À noter que le cinéaste revient le 18 novembre avec Made In France, un film au sujet justement très politique, le terrorisme djihadiste d'intérieur ; son avis sur la question est donc essentiel.
Nous vous proposons de découvrir leur réaction.
"Le cinéma français, contrairement à ce qu'on croit, n'a jamais été très politique" selon Nicolas Boukhrief
Propos recueillis par Vincent Formica et Brigitte Baronnet