Ceux qui se souviennent de la fin du film La Haine savent pourquoi il est peu probable que Vincent Cassel, alias Vinz, revienne dans une suite. Mais le comédien, dont la carrière avait été lancée par ce film culte, a confié au quotidien britannique The Guardian être en phase avec cette idée, qui traine depuis longtemps dans la tête de Mathieu Kassovitz.
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Depuis ce film, qui lui a permis de décrocher le précieux prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1995, le metteur en scène n’a tourné que cinq longs métrages : l’adaptation de son court métrage Assassin(s), le polar Les Rivières Pourpres, le film fantastique Gothika, l’opus de SF Babylon A.D. et – son chouchou – L’Ordre et la morale, qui n’avait pas rencontré le succès public et critique espéré. Mathieu Kassovitz n’a jamais retrouvé l’accueil réservé à La Haine, film inspiré par un fait divers tragique. Vincent Cassel, qui a tourné à trois reprises sous sa direction, revient sur la genèse du film et se montre enthousiaste à l’idée d’une suite.
Quand Mathieu a décidé de réaliser La Haine, c'est parce qu'il avait été choqué par l'assassinat d'un gamin dans un commissariat. Il a eu subitement l'impression de devoir dire quelque chose sur ce drame. Tout ce qui s'est passé récemment pourrait peut-être le faire réagir à nouveau.
Aujourd’hui, le grand public connait mieux les talents d’acteur de Mathieu Kassovitz que sa carrière de réalisateur, notamment grâce aux éloges réservés au Bureau des légendes, série d’espionnage Création Originale - Canal+, dans laquelle il tient le premier rôle. Le succès public du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain a aussi contribué à lui construire cette identité de comédien. Mais l’envie de tourner un nouveau film social semble être là, plus vive que jamais.
Il se pourrait bien que, d’ici peu, on assiste à nouveau à la chute d’un type qui tombe d’un immeuble de cinquante étages…
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