A l'annonce de la présence de Bruno Salomone dans Sharknado 3 : Oh Hell no!, nous n'en croyions pas nos oreilles ! AlloCiné voulait en savoir plus, et le comédien de Fais pas ci, fais pas ça a accepté de répondre à quelques-unes de nos interrogations sur ce projet fou.
Connaissiez-vous la franchise Sharknado avant d'être contacté et quel regard de spectateur et de cinéphile lui portiez-vous ?
Oui je connaissais Sharknado grâce à un projet dans lequel j’interprète un producteur de film de série B, des petit films parodiques sur la chaîne Syfy, écris et réalisés par Henri Debeurme et Ami Cohen (ndlr : Les Impitchables de Syfy).
Dans ces sketches, un scénariste vient me pitcher un film de son cru et j’y ajoute les ingrédients d’un bon film de série B, en général le producteur est insatiable en terme de monstres géants. Si par exemple un scénariste vient me parler d’une scène d’amour sous la pluie, le producteur que j’incarne serait capable de lui répondre : “oui mais la pluie, c’est une pluie de requins", et comme Syfy a les vraies images du film, nous voyons cette pluie de requins à l’écran ! Ce qui fait des sketches à petit budget mais qui font "gros budget".
Sharknado faisait parti des films parodiés et c’est comme ça que j’ai connu ce film de dingue qu’il faut voir au cinquième degré.
Qui vous a contacté et quel film/série vous a valu d'être remarqué par la production ?
Le producteur de Sharknado a vu ces parodies, et suite à ça il m’a proposé de faire une apparition dans Sharknado 3, ils sont fous ces américains !
Ça m’a fait délirer d’être dans un film comme celui là, une farce poussée à l’extrême.
J’imagine si en France je vais voir un producteur et que je lui dis : "Ok j’ai un super projet, c’est des mecs qui sont dans un avion et dehors il pleut des requins qui vont attaquer l’avion", là le mec me demande immédiatement d’arrêter de prendre des substances, eh bien eux ils font ça en mangeant des burgers ! Ce sont de grands et gros enfants.
Comment s'est passée votre rencontre avec l'équipe, et notamment David Hasselhoff et Bo Derek ?
Alors Bo Derek je ne l’ai pas croisée elle avait déjà enregistré ses scènes lorsque je suis arrivé.
J’ai croisé Ian Ziering le héros du film qui était également dans la série Beverly Hills il a 50 ans mais on a la sensation qu’il a 24 ans : c’est bien fait les trucages !
Et David Hasselhoff on s’est croisés, il m’a parlé de K2000 et du club Dorothée, de grands enfants je vous dis !
Quel est votre personnage ? Peut-on s'attendre à un rôle important ?
C’est juste un clin d’œil, je fais le major René Joubert qui travaille pour la NASA en France qui est un ami du personnage de David Hasselhoff avec qui il avait créé un logiciel exceptionnel, qu’ils vont ressortir du placard au bon moment dans l’histoire.
Comment se passe un tournage pour les productions Asylum ? Le fond vert est-il aussi présent qu'on le dit ?
Il y avait effectivement un fond vert et une navette spatiale en plein milieu du décor. Mais moi j’ai tourné dans un bureau très lambda donc rien d’exceptionnel, ni de croustillant à ce niveau-là.
Êtes-vous fan de ces films plaisirs coupables, et si oui, quel est le pire film que vous avez vu... mais que vous adorez ?
Lorsque j’étais enfant, King Kong, La planète des singes, Les dents de la mer, Le Loup garou de Londres, ont été des films qui m’ont vraiment marqués et dans lesquels j’aurai adoré jouer, pour moi c’est même plutôt des réussites dans le genre.
Un qui m’aurait marqué plus récemment serait Piranha 3D qui est bien déjanté, des piranhas préhistoriques coincés dans une faille sismique qui ressurgissent et qui agressent des jeunes américains en plein springbreak, ah faut y penser !!
Après c’est vrai que les américains ont tendance à en faire à toutes les sauces et c’est devenu un créneau, mais au moins ils le font, et pour un acteur français jouer face à un monstre dans un film ça ne nous arrive pas souvent !
Personnellement, j’aimerais faire un film avec un type qui se prend pour un cochon-d’Inde et qui a des pouvoirs de cochon-d’Inde tu crois qu’il y aurait un producteur qui me suivrait… ?
Propos recueillis par Corentin Palanchini le 19 mars 2015.