TUEURS EN CULOTTES COURTES
La Malédiction de Richard Donner (1976)
Le pitch - Ambassadeur des Etats-Unis à Londres, Robert Thorn réalise que son fils adoptif de cinq ans, Damien, n'est autre que la réincarnation de l'Antéchrist.
Pourquoi le (re)voir ? Parce que Richard Donner a signé le premier et le meilleur épisode d'une saga (qui fit l'objet de deux suites et d'un remake par John Moore en 2005) qui a marqué des générations entières, hantées par le troublant Damien et par son pouvoir diabolique. Parce qu'au-delà du combat désespéré d'un mari et d'un père (Gregory Peck) contre les forces du mal, c'est l'impuissance d'une société face au mal qu'elle génère qui est ici dénoncée.
C'est culte ! La scène de décapitation frontale dans La Malédiction, longtemps considérée comme la plus impressionnante vue au cinéma...
L'anecdote qui tue - Le jeune Harvey Stephens a convaincu Richard Donner de lui donner le rôle de Damien, en... l'agressant durant l'audition. Alors que le cinéaste demandait aux enfants présents de s'approcher de lui et de faire mine de l'attaquer, le petit garçon a hurlé, s'est jeté sur lui en l'agrippant et l'a frappé dans l'aine... Une "prestation" plus vraie que nature...
Le Village des damnés de John Carpenter (1995)
Le pitch -Un jour d'automne, une force invisible endort les habitants d'un village. Quelques semaines plus tard, le docteur Alan Chaffee découvre qu'une dizaine de ses patientes attend un heureux évènement....
Pourquoi le (re)voir ? Parce que John Carpenter, cinéaste cinéphile s'il en est, reprend le classique de l'angoisse de Wolf Rilla et en fait un classique... de l'horreur ! Le cinéaste enrichit sa dénonciation de l'eugénisme d'une partition musicale efficace, de plans en cinémascope terrifiants et de têtes blondes glaçantes (dont le déjà très prometteur Thomas Dekker), qui peupleront allègremment vos pires cauchemars!
C'est culte ! La scène dans laquelle la mère de famille croit en avoir enfin fini avec les monstrueux enfants...
L'anecdote qui tue -Le Village des damnés est le dernier rôle de Christopher Reeve valide, juste avant sa terrible chute de cheval qui le rendit tétraplégique.
Eden Lake de James Watkins (2008)
Le pitch - Refusant de gâcher leur week end au bord d'un lac, un jeune couple tient tête à une bande d'adolescents bruyants et agressifs. A leur risque et péril...
Pourquoi le (re)voir ? Parce que ce thriller qui rend notamment hommage à Sa Majesté des mouches de Peter Brook et à Délivrance de John Boorman, revient à l'horreur basique, celle générée par une société corrompue, génitrice d'une jeunesse violente voire psychopathe car abandonnée sans règle ni repère. Interdit au moins de 16 ans lors de sa sortie en France, ce film porté par l'héroïque Kelly Reilly est aussi captivant qu'effroyable....
C'est culte ! La scène de la salle de bain où il s'agit de "maintenant jouer avec les grands"...
L'anecdote qui tue - Une partie du générique de Eden Lake s'est retrouvée dans... The Descent : Part 2: le réalisateur James Watkins a été scénariste et réalisateur de la deuxième équipe dans le film de Jon Harris, lui-même monteur sur Eden Lake. Christian Colson, producteur, Simon Bowles, chef décorateur et Paul Hyett, maquilleur prothésiste ont également officié sur les deux films.
Joshua de George Ratliff (2008)
Le pitch - L'existence de rêve de la famille Cairn va virer au cauchemar lorsque Joshua, enfant d'une intelligence et d'une précocité rares, commence à éprouver une jalousie viscérale envers sa toute jeune soeur..
Pourquoi le (re)voir ? Parce que ce très bon film d'horreur psychologique crée un véritable malaise, une paranoïa et un trouble constants, qui ne nous libèrent jamais vraiment du doute concernant les intentions ou la nature même de Joshua. Parce qu'avec Joshua, c'est un peu comme si le bébé de Rosemary avait grandi...
C'est culte ! L'angoissante scène dans laquelle Joshua emmène sa petite soeur en promenade...
L'anecdote qui tue - Assemblée dans l'ordre, chaque première lettre de chaque ligne du message que Joshua laisse à ses parents lors de sa promenade ("Dad,/Eaten lunch already/and gone to/The Brooklyn Museum of Art/having fun with Nunu and Lily"), forme l'acronyme du mot "DEATH".
Esther de Jaume Collet-Serra (2008)
Le pitch - A l'orphelinat, un couple désireux d'adopter, se sent étrangement attiré par une douce fillette, Esther...
Pourquoi le (re)voir ? Parce qu'avec son visage lisse, Esther est une vraie méchante comme on les aime, tendancieuse et terrifiante et dont le secret tragique, révélé à point nommé, lui confère immanquablement le statut d'enfant-tueuse... pas comme les autres ! Vera Farmiga et la jeune Isabelle Fuhrman sont remarquables dans ce thriller haletant, au twist réjouissant!
C'est culte ! La séquence finale, lorsqu'après lui avoir assené un coup de pied dans la mâchoire, Kate hurle à Esther : "I'm not your fucking mommy!"
L'anecdote qui tue - Au moment de la sortie du film, un compte facebook a été ouvert sous le pseudonyme d'"Esther", dans le but de renseigner les fans sur les supposés faits et gestes quotidiens de l'héroïne meurtrière.