MORT... DE RIRE
Bienvenue à Zombieland de Ruben Fleischer (2009)
Le pitch - Dans un monde infesté de zombies, deux hommes tentent de survivre. Columbus, le plus jeune, est terrorisé à l'idée d'être dévoré. Tallahassee, lui, est un chasseur de zombies qui ne craint plus rien ni personne. Dans leur périple, les deux survivants sont rejoints par Wichita et Little Rock, deux jeunes filles. Tous ont désormais deux défis impossibles à relever : affronter les zombies et apprendre à s'entendre...
Pourquoi le (re)voir ? Parce qu'un film de zombies qui sait faire rire autrement qu'avec des effets ratés, c'est quand même très rare. Ruben Fleischer réussit pourtant le pari avec un film (son tout premier) qui fait bien plus trembler de rire que de peur, des personnages drôles et attachants (mention spéciale à Woody Harrelson, badass de 2009), et - surtout - les règles de survie de Columbus (Jesse Eisenberg), qui reviennent à intervalles réguliers.
C'est culte ! Le caméo de spoiler: Bill Murraydans son propre rôle et le sort que lui réserve le film.
L'anecdote qui tue - Au cours de l'un de ses monolgues en voix-off, Columbus explique que la meilleure chose de ce Zombieland, c'est l'absence de mise à jour des statuts Facebook. Un an plus tard, son interprète Jesse Eisenberg joue le créateur du réseau dans The Social Network.
Shaun of the Dead d'Edgar Wright (2005
)
Le pitch - À presque 30 ans, Shaun ne fait pas grand-chose de sa vie. Entre l'appart qu'il partage avec ses potes et le temps qu'il passe avec eux au pub, Liz, sa petite amie, n'a pas beaucoup de place. Elle qui voudrait que Shaun s'engage, ne supporte plus de le voir traîner. Shaun est décidé à tout réparer, et tant pis si les zombies déferlent sur Londres, tant pis si la ville devient un véritable enfer.
Pourquoi le (re)voir ? Parce qu'un film de zombies qui sait faire rire autrement qu'avec... Bon ok, on l'a faite plus haut, mais on peut quand même rapprocher Bienvenue à Zombieland et Shaun of the Dead, surtout que ce dernier parvient à se démarquer grâce à l'humour de son trio magique (Edgar Wright-Simon Pegg-Nick Frost) et la critique de la société anglaise qui apparaît en toile de fond.
C'est culte ! Simon Pegg et Nick Frost qui se débarrassent de zombies à l'aide de vinyles (mais pas n'importe lesquels : c'est peut-être l'apocalypse mais y a des limites).
L'anecdote qui tue - George Romero (Mr. Zombie, pour les intimes) a été tellement impressionné par le travail de Simon Pegg et Edgar Wright qu'il leur a demandé de faire un caméo, en zombies, dans son Land of the dead.
Evil Dead III : l'armée des ténèbres de Sam Raimi (1993)
Le pitch - Une tronçonneuse greffée au poignet, un fusil à canon scié dans l'autre main, Ash, le héros des Evil Dead, remonte le cours du temps jusqu'en 1300. Là, il lui faut mettre la main sur le Nécronomicon, grimoire à l'origine de ses malheurs. Sa quête se transforme vite en effarante croisade, qui le mène à affronter une armée de squelettes...
Pourquoi le (re)voir ? Parce que si Evil Dead 1 et 2 ne lésinaient déjà pas sur la déconne, ce troisième épisode repousse encore plus les limites du grand n'importe quoi, en mettant Ash face à une armée de squelettes au Moyen-Âge. Vu son pitch complètement barré, Evil Dead 3 aurait très bien pu se finir en déception, mais non et c'est justement la bonne nouvelle.
C'est culte ! Ash aux prises avec des mains de squelettes qui sortent de terre, et qui semblent bien désireuses de lui curer le nez ou de vérifier l'état de ses dents.
L'anecdote qui tue - Selon Bruce Campbell, pour donner l'impression que sa tronçonneuse tournait en continu, de la fumée de cigarette était aspirée par un tuyau relié à l'appareil et qui passait par son pantalon et sa chemise. Dans le genre pratique...
Fantômes contre fantômes de Peter Jackson (1995)
Le pitch - Un architecte médium arnaque les habitants de sa ville avec l'aide de ses amis revenants. Lorsque plusieurs habitants ont des infarctus, il est le coupable idéal aux yeux de la population. Il va devoir faire appel aux fantômes pour s'en sortir et affronter un véritable spectre-tueur...
Pourquoi le (re)voir ? Parce que Michael J. Fox restera pour toujours le héros de Retour vers le futur, et que le voir dans un rôle de charlatan, ça change autant que ça fait plaisir. Puis parce que Peter Jackson lui colle dans les pattes une belle brochette de fantômes hauts en couleurs (façon de parler), et dont les scènes comiques offrent un beau contrepoint au sérieux de l'histoire principale.
C'est culte ! Frank Bannister (Michael J. Fox) dans ses grandes oeuvres, lors de la scène d'ouverture du film... qui s'achève sur une présence spectrale dont il ne soupçonnait pas l'existence (et qu'il ne voit pas puisqu'il est déjà parti).
L'anecdote qui tue - Fantômes contre fantômes devait, à la base, être un épisode des Contes de la Crypte, jusqu'à ce que Robert Zemeckis, grand fan du script, décide d'en faire un long métrage.
Scary Movie de Keenen Ivory Wayans (2000)
Le pitch - Un soir, Drew Becker recoit un appel anonyme d'un maniaque. Traquée dans sa maison, puis dans son jardin, elle finit par se faire tuer. Sa mort plonge ses camarades de lycée en plein cauchemar, d'autant qu'ils doivent désormais faire face à un tueur en série, caché parmi eux. Flairant le scoop, la journaliste Gail Hailstorn débarque en ville, bien décidée à harceler Cindy Campbell et ses amis à propos de cette histoire...
Pourquoi le (re)voir ? Parce qu'un tueur qui doit échapper aux traditionnels vases jetés par sa future victime, avant de faire face à un lancer de grand-mère et un lâcher de piano dans un escalier, c'est juste hilarant. Et c'est loin d'être l'unique pique lancée par les frères Wayans dans leur égratignage en règle du slasher, dont ils font mijoter les codes à la sauce potache. Une parodie jubilatoire donc, mais aussi ludique, puisque chacun essaie de reconnaître de quel film chaque scène est tirée.
C'est culte ! Carmen Electra bien allégée niveau vêtements, qui prend le temps de se trémousser sous l'arrosage automatique en souvenir de son passage dans Alerte à Malibu, alors qu'une mort certaine l'attend pas très loin.
L'anecdote qui tue - Le scénario de Scary Movie est en réalité la combinaison de deux scripts achetés par Dimension Films en 1998 : "Last Summer I Screamed Because Halloween Fell On Friday The 13th" ("L'Eté dernier, j'ai crié car Halloween tombait un vendredi 13") des frères Wayans et Phil Beauman, et "Scream If You Know What I Did Last Halloween" ("Crie si tu te souviens de ce que j'ai fait à Halloween dernier") de Jason Friedberg et Aaron Seltzer, futurs réalisateurs de Big Movie, sur l'affiche duquel ils seront présentés comme "deux des six personnes qui ont écrit Scary Movie."