DIABLE
L'Exorciste de William Friedkin (1974)
Le pitch - Jeune fille inoffensive et bien élevée d'une actrice de renom, Regan adopte un comportement étrange. Bientôt, il paraît évident qu'elle est possédée par le Démon. La famille fait alors appel à un exorciste...
Pourquoi le (re)voir ? Parce que Friedkin frappe ici un grand coup, un de ces chocs dont le cinéma d'épouvante ne s'est pas encore remis. Le réalisateur de L'exorciste, William Friedkin, dont le sadisme n'est plus à démontrer, instillle le malaise en frappant la plus innocente des victimes, une enfant. La terreur n'en est que décuplée, surtout lorsque la pauvre possédée se contortionne, vomit et éructe des insanités.
C'est culte ! La scène dans laquelle Linda Blair descend des escaliers à la manière d'une araignée (en vo "The Spider Walk Sequence").
L'anecdote qui tue - Max von Sydow fut si choqué par les injures proférées par Linda Blair lors de la scène d'exorcisme qu'il en oublia ses répliques.
Jusqu'en enfer de Sam Raimi (2009)
Le pitch - Une spécialiste du crédit immobilier refuse un nouveau prêt à une étrange cliente, qui se venge en lui jetant un sort. L'avenir de la jeune femme est tracée : l'enfer est à elle !
Pourquoi le (re)voir ? Parce que Sam Raimi se délecte à nous conter cette histoire de mauvais sort dans une série B de luxe qui ne déparerait pas dans Les Contes de la Crypte. Parce que le réalisateur de Evil Dead prend un évident plaisir à ouvrir une nouvelle fois les portes de l'enfer.
C'est culte ! La scène finale de Jusqu'en enfer. Loin de nous l'envie de vous gâcher la fin du film, on vous dira juste que, dans le genre, seul Carrie avait fait mieux.
L'anecdote qui tue - Bruce Campbell, pourtant fidèle parmi les fidèles de Sam Raimi n'apparaît pas dans le film, le monsieur était retenu sur le tournage de la série Burn Notice.
Angel Heart d'Alan Parker (1987)
Le pitch - Le détective privé Harry Angel est chargé de retrouver Johnny Favourite, disparu à la Nouvelle-Orléans. Cette enquête le mènera bien au-delà du réel...
Pourquoi le (re)voir ? Parce que Mickey Rourke est idéal en ange déchu face à un Robert De Niro, parfait incarnation du diable. Le choc entre Harry Angel et Louis Cyphre n'a pas pris une ride, le twist final n'a quant à lui, rien perdu de son mordant ni de sa profondeur abyssale.
C'est culte ! La scène dans laquelle Robert De Niro écale un oeuf dur tout en le comparant à l'âme humaine. Glaçant !
L'anecdote qui tue - Alan Parker a longtemps envisagé de confier le rôle principal de Angel Heart à Robert De Niro, avant de faire appel à Mickey Rourke.
Rosemary's Baby de Roman Polanski
(1968)
Le pitch - Guy Woodehouse et son épouse enceinte s'installent dans un immeule vétuste que la rumeur dit maléfique. A mesure que l'accouchement approche, les phénomènes inquiétants se multiplient...
Pourquoi le (re)voir ? Parce que Roman Polanski est un maître dans l'art de créer le malaise. Un simple travelling avant vers une cabine téléphonique suffit à vous glacer le sang. Parce qu'il est réjouissant de revoir John Cassavetes jouer la comédie devant la caméra d'un autre.
C'est culte ! La scène finale dans laquelle on croit voir le visage du Rosemary's Baby.
L'anecdote qui tue - L'enfant de Rosemary naît en juin 1966, soit le 06/66.
Prince des ténèbres de John Carpenter
(1988)
Le pitch - Un prêtre, des étudiants et un groupe de scientifiques entreprennent de découvrir ce que contient un mystérieux coffret gardé par une secte. Ils y parviennent mais les conséquences de cette découverte seront terribles...
Pourquoi le (re)voir ? Parce que Prince des ténèbres marque le retour au fantastique de l'un des maîtres du genre - l'escapade fun avec Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin lui coûta cher - avec la complicité du fidèle Donald Pleasence en Père Loomis. A (re)voir aussi pour la présence d'Alice Cooper au générique, et la bande originale signée Carpenter lui-même.
C'est culte ! La scène dans laquelle Donald Pleasence découvre la terrible prophétie dans un grimoire rédigé en latin.
L'anecdote qui tue - John Carpenter est crédité comme scénariste sous le pseudonyme de Martin Quatermass, en hommage au héros de la série "Quatermass" produite par Hammer dont le cinéaste est un inconditionnel.