Toy Story, Là-haut, Cars,… Des milliers de souvenirs inoubliables et des dizaines de thèmes musicaux qu’on entend encore résonner dans nos têtes de spectateurs émerveillés. Pour fêter les 25 ans des studios Pixar, le Symphonia Pop Orchestra nous propose de revivre ces instants magiques en musique, lors d’un ciné-concert qui aura lieu le 22 juin au Palais de Congrès de Paris. A cette occasion, nous avons pu rencontrer le chef d’orchestre Constantin Rouits, qui tiendra la baguette le jour du concert.
On a voulu célébrer un triple anniversaire puisque c’est les 35 ans d’existence de Pixar, 25 ans d’animation au sein de cette maison et 15 films...
Allocine : Le Symphonia Pop Orchestra, c'est quoi ?
Constantin Rouits : Le Symphonia Pop Orchestra est un orchestre de musiques de films qu’on a créé il y a maintenant 5 ans, composé de jeunes musiciens professionnels. On fait pas mal de choses, on fait Pixar maintenant, on a fait un concert Disney il y a 6 mois, on fait des enregistrements,… C’est un orchestre qui commence à bien marcher.
Pouvez-vous nous parler du ciné-concert du 22 juin ? De quoi s'agit-il exactement ?
C’est un évènement autour des musiques de films de Pixar où on a voulu célébrer un triple anniversaire puisque c’est les 35 ans d’existence de Pixar, 25 ans d’animation au sein de cette maison et 15 films. C’est un évènement qu’on a voulu célébrer autour d’un ciné-concert, avec un orchestre symphonique de 80 musiciens, le Symphonia Pop Orchestra, et donc une projection d’images de plus d’une dizaine de films Pixar. Tous les plus grands films !
Comment qualifieriez-vous les compositeurs qui ont travaillé avec les studios Pixar ? Thomas Newman, Randy Newman, Michael Giacchino et les autres ?
Ce sont des compositeurs vraiment intéressants parce qu’ils ont su se replonger d’une manière stylistique dans l’atmosphère du film. Par exemple dans Rebelle, ils font intervenir une cornemuse, ils s’inspirent énormément du folklore écossais. A chaque fois ils vont retrouver un style qui va coller au mieux à l’atmosphère du film. C’est un peu un exercice de caméléon pour un compositeur.
On doit réussir à trouver la dynamique de l’orchestre, le rythme, à l’intérieur d’un environnement assez contraint...
Comment anticipez-vous ce ciné-concert ?
La grosse différence qu’on va avoir pour ce concert Pixar, c’est que c’est un ciné-concert. C’est une manière un peu différente de travailler parce qu’on a l’image qui défile en même temps que la musique, et on doit avoir une synchronisation parfaite entre les deux. Finalement, on est assez contraints pas le déroulement du temps : il nous est imposé, ce qui n’est pas le cas dans un concert classique, sans image, où on est complètement maître du temps. Là, on doit réussir à trouver la dynamique de l’orchestre, le rythme, à l’intérieur d’un environnement assez contraint. On est aidés par des dispositifs techniques pour ça. Moi j’ai un moniteur devant moi au-dessus de la partition, où j’ai la même image que celle projetée sur grand écran, mais avec en plus des éléments indicatifs de tempo, un certain nombre d’éléments techniques qui m’aident à garantir la synchronisation entre l’orchestre et l’image.
Comment vous préparez-vous ?
Indépendamment des questions un peu techniques, je vais essayer de faire en sorte que la couleur de l’orchestre, que son énergie corresponde à l’énergie de ce qu’on voit sur la scène. Si on est dans une scène d’action avec quelque chose de très énergique, je vais essayer de transmettre cette énergie à l’orchestre pour qu’il nous la restitue. Le musicien dans l’orchestre est souvent dos à l’image, donc il ne la voit pas. C’est vraiment à moi de donner cette énergie-là, et le musicien suivra mes indications et pas l’image.
La bande annonce de "Toy Story 3" des studios Pixar...