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    "Un Village Français" : le pari gagnant de France 3 continue...

    "Un Village Français" vient d'entamer sa 5ème saison sur France 3. L'occasion de revenir avec quelques-uns des acteurs principaux sur le succès de la série qui ne se dément pas, l'évolution des héros et le dénouement qui approche à grands pas...

    Les nouveaux personnages de la saison 5, cachés dans le maquis...

    © Tétra Média / Etienne Chognard

    Cette saison dans "Un Village Français"...

    Les 12 nouveaux épisodes de cette 5ème saison marquent un basculement à Villeuneuve, théâtre des affrontements de la seconde guerre mondiale et de l'occupation allemande, puisque l'intrigue démarre ici en 1943 avec les débuts de la Résistance. De nouveaux personnages et de nouveaux enjeux vont naturellement entrer en action et perturber encore un peu plus la vie déja mouvementée des habitants de la petite ville du Jura. Thierry Godard, qui incarne Raymond Schwartz, n'y va pas par quatre chemins et annonce : "Des personnages clés meurent cette saison". Les paris quant à leur identité sont ouverts...

    Lucienne, le personnage incarné par Marie Kremer devrait toutefois être épargnée. La comédienne nous confie par ailleurs que dans cette saison '"une autre institutrice arrive au sein de l'école où elle travaille. Elle va changer la vie de Lucienne et son entourage. Mais elle, je ne suis pas sûre qu'elle change vraiment. Je laisse en tout cas le public en juger."

    La bande-annonce de la saison 5 :

    Pari osé, pari gagnant !

    Une série française hyper feuilletonnante, pensée sur sept saisons dès les origines : un vrai pari, qui a évidemment été difficile à imposer pour les producteurs, mais qui s'est très vite révélé payant. Nicolas Gob n'en a pas été étonné : "Le sujet est hyper fédérateur. Je sentais que ça allait plaire. Les personnages sont très attachants, donc c'est logique que le public leur soit resté fidèle année après année. Le pari était osé, on y est pourtant arrivé."

    Voilà comment Thierry Godard analyse lui le succès de la série sur France 3 : "Elle a su rencontrer un public très large, elle a rencontré la France : les gens qui avaient besoin de parler de cette époque-là et ceux qui voulaient mieux la connaître. C'est l'aventure des téléspectateurs aussi. C'est le service public ! Les gens ont l'impression qu'ils donnent leur argent à bon escient (...) 90% des gens ont vécu la guerre de chez eux, dans leurs villes et leurs villages, dans leurs petits appartements, pas sur le front ou exilés. Cette simplicité d'Un Village français les touche beaucoup. Moi le premier. On se rend compte que notre famille a vécu ça aussi."

    Mais les jeunes s'intéressent-ils à la série ? "Il y a beaucoup de jeunes dans la série. Encore plus dans la 5ème saison. Cette époque a beaucoup touché les jeunes. C'est donc logique que les jeunes d'aujourd'hui la regardent. La série pourrait presque être diffusée à l'école ! (...) j'ai appris plein de choses que j'ignorais en la  faisant" indique Thierry Godart.

    Et si Un Village français était notre série hexagonale la plus américaine ? "Il y a un réalisme de jeu. Les téléspectateurs qui sont habitués aux séries, et plus précisément à la culture américaine ou en tout cas anglo-saxonne, s'y retrouvent parce qu'on s'inscrit là-dedans nous aussi. On est dans le vrai, dans l'émotion". Du point de vue stricte du rythme de production avec 12 épisodes tournés et diffusés chaque année, la série est en tout cas ce qui se rapproche le plus de ce que fbnt les américains depuis des décennies. Et c'est bien la preuve que quand on veut, on peut !

    ©Tetra Media Fiction / Terego / FTV

    Des héros qui évoluent

    "Dans l'écriture, le propos, les gens qui rejoignent le projet... la qualité augmente constamment" admire Thierry Godard. L'avantage d'une série comme Un Village français, qui dure et traverse avec brio les années, c'est que les scénaristes peuvent faire évoluer les personnages. Presqu'un luxe en France. Jean Marchetti fait partie de ces chanceux-là, un plaisir ainsi constammment renouvelé pour son interprète, Nicolas Gob : "C'est un héros génial car ambigu. Il a sa propre réalité. Il change d'une scène à l'autre (...) Je ne sais jamais vraiment à quoi m'attendre avec lui. C'est un surkiffe de jouer ça !" Quand il imagine la fin de Marchetti, ça donne ça : "S'il se fait pendre au bout d'une corde au terme de la guerre, c'est somme toute logique. Le pied de nez serait peut-être d'arriver à ce qu'il puisse s'en sortir. Par quel moyen je l'ignore. Que son côté pathétique soit creusé jusqu'au bout. Qu'on se dire "Putain, l'enfoiré s'en est sorti !"

    Toujours passionnée par son rôle, Marie Kremer parle de "sa" Lucienne avec émotion : "Ce qui est beau chez Lucienne, c'est que c'est un personnage dont on ne sait rien. Ce que j'aime au cinéma, au théâtre ou à la télévision, c'est quand on explique pas tout. Tu peux ne pas l'aimer, la juger. Elle est renfermée, timide, mais il ne faut pas oublier qu'on ne la connaît jamais vraiment complètement."  Mais se ressemblent-elles ? "J'ai beaucoup grandi entre 25 et 30 ans. Je suis devenue une femme. J'ai grandi avec Lucienne. Souvent j'ai eu envie qu'elle crie, qu'elle se fâche. Elle m'étouffe ! Il y a des gens qui regardent toute leur vie parterre. Elle est comme ça. On ne se ressemble définitivement pas".

    Bientôt la fin...

    Tandis que la 6ème saison sera centrée sur la période ô combien importante de la libération, la 7ème, attendue si tout va bien en 2015, reviendra quant à elle sur l'année 1945 et le retour à la "vie normale". Déjà, les acteurs sentent que la fin se profile doucement mais sûrement. Marie Kremer déclare à ce sujet : "On est traversé par ça. On a appris à travailler ensemble au fil des années. On se connaît bien aujourd'hui. On sent la fin arriver mais le niveau ne fait qu'augmenter et, surtout, les enjeux sont naturellement de plus en plus forts." Elle ajoute : "On pourrait raconter la vie de ces personnages jusqu'à leur mort mais c'est bien que les choses aient une fin. On aura été jusqu'au bout du projet et avoir eu cette chance est déjà magnifique en soi.

    Thierry Godard est fier du chemin parcouru et n'a pas peur de la fin : "Dans quelques années je pense que l'on se rendra compte de l'importance que la série a eu. Et pour la télé aussi. Il faut que la série passe dans les écoles. Un article dans le New York Times la semaine dernière parlait de nous !".

    Un teaser de la saison 5 :

    Jean-Maxime Renault

    Propos recueillis lors du Festival de la Rochelle 2013

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