© Shellac
A moins de disposer d’un budget colossal, il est presque impossible de recréer à l’écran l’ambiance qui se dégage d’une foule de militants le jour des élections. La réalisatrice Justine Triet a donc décidé de tourner les scènes en extérieur de son film La Bataille de Solférino le jour même des résultats des élections présidentielles de 2012 :
"C’était un luxe énorme d'avoir dix mille figurants et de les utiliser vingt minutes dans un film d'une heure et demie ! (…) Pour le second tour du 6 mai, nous étions ultra préparés, parce qu’on savait qu’on pouvait très vite être submergés par le nombre de scènes à tourner. Du coup, on a utilisé huit caméras en tout, réparties entre les sièges du PS, de l’UMP et Bastille", explique-t-elle, en poursuivant :
"On a fait vingt-cinq heures de rushes en une seule journée et une partie de la nuit. C’était un enfer parce que ça suppose huit chefs opérateurs, la location d’appartements, des tonnes d’autorisations qui sont arrivées au dernier moment. Sans compter qu’il fallait être crédible auprès des militants. Du coup, c’était important d’avoir le logo d’une télé pour que les interventions de Laetitia paraissent authentiques et qu’ils la considèrent comme une vraie journaliste. Il fallait qu’ils y croient."
Conclusion : si vous avez pris part aux rassemblements qui ont eu lieu ce jour-là, il n’est pas impossible que vous soyez dans le film !
Jérôme Negrel
La Bataille de Solférino
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