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    Rencontre avec Rick Yune ("L'homme au poings de fer", "Meurs un autre jour", "Fast and furious").

    Son nom n'est peut-être pas connu de tous mais son visage vous dit quelque chose ? A l'occasion de la sortie de "L'Homme aux poings de fer" en DVD, Rick Yune a accepté de répondre à nos questions.

    On a pu le voir dans Fast & Furious, Meurs un autre jour ou encore La Chute de la Maison Blanche. Véritable "gueule" du cinéma, Rick Yune a accepté de nous parler de son nouveau film, L' Homme aux poings de fer, réalisé par le rappeur RZA, qui sort aujourd'hui en DVD et Blu-ray. De ses relations avec l'acteur / réalisateur à sa vision du personnage, le comédien se livre pleinement sur sa vision du cinéma et de ses méthodes de travail.

    Allociné : Connaissiez-vous l’univers de RZA avant de faire le film ?

    Rick Yune : J’avais écouté sa musique à quelques reprises mais je le connaissais surtout car nous étions amis avant de faire le film. C’est un grand artiste mais également quelqu’un de bien ce qui a beaucoup facilité nos relations de tournage car nous nous faisions confiance mutuellement. Nous sommes tous deux professionnels et c’était finalement très simple de travailler car l’environnement était très favorable et nous avons pris le temps d’échanger nos impressions sur les personnages et la vision que nous avions d'eux. Donc nos relations étaient idéales.

    Avez-vous suivi un entrainement pour le rôle ?

    J’ai pratiqué par le passé plusieurs arts martiaux : taekwondo, kung-fu et même un peu de lutte durant le lycée même c’est finalement assez différent de ce que je fais dans le film. En tant qu'acteur, je ne me concentre pas uniquement sur les coups que je donne mais sur la psychologie de mon personnage et l’impact de la scène. Comment cela affecte-t-il le personnage ? Qu’est-ce que cela apporte à l’histoire ? C’est le plus important au final. Le travail d’un acteur est d’aider le public à se sentir impliqué dans l’histoire. Et j’ai vu beaucoup de films d’action inintéressants où il ne se passait rien. Avec L' Homme aux poings de fer, l'histoire prend toujours le dessus sur les scènes d'action.

    Pour préparer ce rôle, aviez-vous en tête des films ou des acteurs qui vous ont influencé ?

    Je suis un grand amateur de films d’action. Et les films que j’ai vu étant jeune influencent ma manière de jouer. J’ai plusieurs idoles :  Bruce Lee pour la grâce avec laquelle il se déplace, Clint Eastwood pour l’émotion qu'il provoque avec peu de mots, ou encore Sean Connery car je suis un grand fan des James Bond. J’ai compris grâce à eux qu’il est important de se laisser gagner par la scène en elle-même et de comprendre ses enjeux pour adapter son jeu.

    Vous avez tourné une scène avec l’ancien catcheur Batista. Etiez-vous impressionné devant une telle montagne de muscles ?

    Non car c’est un type sympa dans la vie. Il a perdu 15 kilos pour faire le film même si au moment de notre scène d’ensemble, il en pesait tout de même 50 de plus que moi ! Mais nous étions encadrés par un des meilleurs chorégraphes martial au monde (ndlr : Corey Yuen) et travailler avec de tels professionnels a simplifié la tâche.

    Vous avez assuré la plupart de vos cascades : quel a été selon vous le plus gros défi à relever sur le plateau ?

    Elles étaient toutes amusantes à faire et je me suis éclaté à les faire. C’était très intéressant de travailler avec l’équipe de cascadeurs chinois car ils connaissaient ma maîtrise des arts martiaux et s’en sont servis pour améliorer les chorégraphies du film. Pour le tournage de la scène où je suis attaché projeté dans les air par des câbles, je me suis contenté de suivre les instructions sans vraiment réaliser ce qu’il se passait sur le plateau, avant d'être dans la boue. Mais au final, c’était vraiment amusant à tourner.

    Prenez-vous plus de plaisir à jouer les méchants ou les gentils ?

    Je n’ai aucune préférence pour l’un ou l’autre, je m’intéresse avant tout à l’histoire du personnage, à son passé, et à son développement ainsi qu’aux interactions entre les différents éléments du film. Dans chacun des personnages que j’interprète, j’ai besoin de ressentir l’aspect humain. Même quand j’interprète un méchant, j’essaie de mettre en avant des sentiments humains pour permettre de mieux le comprendre.

    Clément Cusseau

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